Trail du caroux : 2 X KM vertical sinon rien

Publié le 23 juillet 2012 par Runmygeek
J’avais une grosse envie de manger du D+ et bien je peux dire que j’ai été servi. Hier nous nous sommes déplacés à deux couples à Mons la Trivalle au pied du plateau du Caroux pour participer au trail du même nom, Fanny et ma chérie sur le 20km et moi sur le 30km, Yannick sera en mode supporter.

Pas de pression

Avant le départ je dois avouer que je ne suis pas du tout dans la course, je pense plus à celle de ma chérie, on croise Jérémy d’Okidosport, toujours aussi sympa. On récupert nos dossards, 7h45, bon je vais peut être me mettre un coup de pression car le départ est dans 15min et je ne suis pas habillé. Par mécanisme je m’habille et je file vers la ligne de départ après un bisous à ma chérie. Ouf je suis pile à l’heure, je pars à 2m de la ligne histoire de ne pas me faire enfermer. Pan ça part, pas trop vite et c’est tant mieux, la premier kilomètre se fait sur la route, je le boucle en 4”20, ce qui est raisonnable vu qu’on est sur du plat. On passe une passerelle et la ça commence, au vu du sentier je ne sors pas les bâtons, on est trop serré et ça va trop vite, je risquerai de blesser de quelqu’un, d’ailleurs presque personne n’a sorti de bâton pour le moment.

Un peu d’escalade

Nous arrivons ensuite dans un gros pierrier et la les choses sérieuses commencent, on passe en mode escalade, c’est le genre de passage où le dénivelé augmente plus vite que les kilomètres. Je fais très attention à mes appuis et mes prises de mains (oui on parle toujours de trail). Certains coureurs commencent à lacher, moi je calle mon allure sur mon cardio 180bpm histoire de garder du jus pour la suite. J’appelle Virginie pour lui dire que les bâtons ne vont pas être utiles mais je tombe sur sa messagerie. Moi qui voulait faire du kilomètre verticale je suis servi, on mange presque 1000D+ en moins de 4km. Je me mange même une compote dans la monté tellement ça tape.

ça déroule sur le Caroux


Arrivé sur la plateau je me retourne et m’arrête pour profiter de la vue et prendre une photo, le groupe avec lequel j’étais ne fait pas de même et file. Le vent souffle très fort la haut, j’accélère histoire de rattraper mon petit groupe, puis je les dépasse, je me trouve un compère pour la descente, on discute un moment, il prépare le GRP. Etonnement j’arrive à descendre sans me faire reprendre c’est technique mais pas trop et j’arrive même à doubler, chose qui est très rare pour moi en descente.
Nous arrivons au ravito au 13ème kilomètre, je m’enfile un verre de coca, et j’avale quelques fruits et repars. La deuxième partie de la descente est moins rapide pour moi et je me fais reprendre par 7 coureurs, impossible d’aller plus vite pour moi sans risquer de me mettre au tat. Les paysages sont magnifiques et on longe la gorge. Nous croisons beaucoup de randonneurs qui nous encouragent.

Arrivé au village de la Colombière je sors les bâtons pour la 2ème grimpette.

grimpette et coup de mou

Je me sens moins bien dans cette partie, mais je ne suis pas le seul, tout le monde souffre sur ce chemin de marches presque naturelles, le même genre de chemin que l’on voit dans les films d’arts martiaux où le héros doit retrouver un vieux maître dans la montagne. Je n’arrive pas à prendre d’appuis correctes sur la roche avec mes bâtons je décide de les ranger et repars en mode mains sur les cuisses et ça avance tout de suite mieux. Mais il manque encore quelque chose, je me sors une journey bar barbecue qui passe d’habitude très bien, la ça a beaucoup de mal à passer, je me force à avaler car je sais que je commence à manquer d’énergie mais c’est dur. Je pense aux amis du TTT qui sont bénévoles sur le trail des passerelles. 5 min après ça va mieux et nous arrivons de nouveau sur le plateau.

c’est reparti

Nous retrouvons les coureurs du 20km, j’ai espoir de retrouver les filles, mais cet espoir s’éteint très vite au vu de l’allure des coureurs c’est beaucoup trop rapide pour elles. Je stresse un peu car la course est dur et j’ai peur que les filles se crament complètement. Tant pis je ne peux rien y faire sur le moment, je passe la seconde et j’accélère, je retrouve peu à peu des forces et je remonte par paquet les coureurs du 20km. On attaque la descente vers Heric, étonnamment je redouble encore, aurais je enfin réussi à me débloquer le cerveau en descente ? ou bien est ce grâce à mes asics fuji sensor, ou encore les chaussettes à 5 doigts qui me donneraient de meilleurs sensations, en tout cas je trace et j’ai l’impression de faire du vtt ça fait plaisir. Au ravito je m’enfile cette fois 2 verres de coca, un verre d’eau et je mange encore plein de fruits et un tuc. On attaque la dernière montée ensuite, rien de bien méchant 200D+, j’ai des jambes et j’en profite pour redoubler des paquets de coureurs.
Il n’y a plus ensuite qu’à filer vers l’arrivée sur 4km de descente, j’y prend beaucoup de plaisir. Je boucle la course en 4h42 et termine à la 39ème place sur 140 arrivants. Je prends une bière bien fraiche et m’installe pour attendre nos chéries avec Yannick.
Bravo aux organisateurs un superbe course avec une très bonne ambiance et un bon repas à la fin le tout pour 25€, les grandes courses devraient s’en inspirer car on y est vraiment bien mieux reçu.
Le récit de Fanny sur le 20km : http://trailandco.blogspot.fr/2012/07/22-juillet-trail-du-caroux.html