Blur, Gorillaz, The Good The Bad And The Queen, Monkey, ou encore en solo cette année avec Dr Dee : on peut dire que depuis Leisure en 1991, Damon Albarn n’aura pas chaumé une seule seconde !
Avec les cartons des sept albums studios de Blur entre 1991 et 2003 ou encore des trois albums de Gorillaz entre 2001 et 2010 (quatre si l’on compte Fall) pour ne parler que des succès les plus retentissants et en omettant les collaborations diverses, le Londonien se laisse définitivement allé à faire absolument tout ce qui bon lui semble.
Comme adapter ce compte orientale, Journey To The West, afin d’en faire un comédie musicale. La comédie musicale ainsi que la musique de l’album (elles sont extrêmement proches malgré quelques différences notoires forcées par le passage de l’œuvre interprétée « live » à un enregistrement dès lors immortalisé donc immuable) ont été entièrement composées par le Albarn. La conception visuelle, création et animation sont, elles, l’œuvre de Jamie Hewlett, son compère à l’origine avec lui de Gorillaz. Enfin, c’est Chen Shi-Zheng qui a conçu, écrit et dirigé Monkey To The West.
Cet album et la comédie musicale qui en était l’œuvre liminaire sont donc le fruit d’une collaboration entre Anglais et Chinois, avec des artistes, comédiens, orchestres ou chorales originaires soit de Londres, soit de Pékin. Évidemment, d’autres nationalités sont présentes, mais dans une moindre mesure.
Il faut clairement être ouvert d’esprit pour faire l’effort d’écouter Monkey, tant le visuel est de prime abord décourageant. Pourtant, une fois une première oreille posée, difficile voire impossible de s’arrêter en chemin. L’histoire, pourtant narrée, pardon, chantée en mandarin, demande a être suivie de bout en bout, haletante, émouvante parfois, très rythmée souvent, envoûtante toujours. Les chants en langue chinoise (très probablement en mandarin) ajoutent au beaucoup de curiosité et d’émerveillement à notre voyage.
De plus, l’album vient dans un super digipack, très joliment illustré, et aujourd’hui à tout petit prix, et c’est vraiment cadeau. Un cadeau que je me suis fait, et que je vous fais en vous le conseillant vivement, si vous êtes ouverts d’esprits donc, ou appréciez Gorillaz ou Albarn en général, ou encore si les sonorités orientales avec quelques touches plus contemporaines vous séduisent. Finalement, à part les sourds ou les non mélomanes, tout le monde devrait aimer. Par contre, ne cherchez plus de tickets pour la comédie, l’ensemble des représentations ont été données entre 2007 et 2009.
Bon voyage en Occident Orient !
(in heepro.wordpress.com, le 23/07/2012)