Le Président Hollande a donc repris à son compte en la développant la formule du Président Chirac selon laquelle "la folie criminelle de l'occupant a été secondée par les français et par l'Etat français".
Ainsi que le faisait remarquer Roger Garaudy dès 1998 (L'avenir mode d'emploi, pages 67-68), c'est le contraire de ce que pensait le Général de Gaulle: "Fût-ce aux pires moments, notre peuple n'a jamais renoncé à lui-même" (Mémoires, III, 194). Du régime de Vichy,"écume ignoble à la surface d'un corps sain", de Gaulle dit aussi: " J'ai proclamé l'illégalité d'un régime qui était à la discrétion de l'ennemi" (I, 167). Il ne reconnaissait donc pas, à la différence de Chirac et de Hollande (et de l'Humanité !), "la continuité de l'Etat français entre 1940 et 1944".
De fait , la France était ailleurs, ainsi que le fait intelligemment remarquer Nicolas Dupont-Aignan: "Oui, ce qui s'est passé en juillet 1942 est un crime abominable, oui, il s'est passé en France avec des policiers français, mais non, il n'a pas été commis par la France. La France n'était pas une et indivisible à cette époque. Il y avait certes le pouvoir détenu par le régime de Vichy, responsable de cette rafle. Mais la vraie France, la France éternelle, était à Londres. Elle était dans les caves et les maquis à résister contre cette barbarie. Elle était chez ces familles françaises qui ont caché des enfants juifs. En voulant faire un effet d'annonce, François Hollande trahit la mémoire de cette vraie France... Nous devons faire attention à ne pas passer d'un excès à l'autre sous peine de déformer l'Histoire de France".
La France c'était par exemple Jean Moulin ou Charles Tillon, pas Laval ou Henriot. Et cette France, cette France éternelle, la vraie France, "la belle la rebelle", ne porte aucune responsabilité dans la rafle du Vel d'Hiv.