Je suis à cours de mots. Le sentiment est un peu différent d'il y a 24 heures, mais nous sommes arrivés tellement motivés sur le Tour, et impliqués dans ce que nous avions à faire que l'on ne peut pas se dire « oh, c'est donc ça ! ». Cela a été dur du début à la fin, y compris quand j'étais en train de mener dans le dernier kilomètre. Maintenant que je suis au pied du podium, j'essaie de m'approprier tout cela, mais ce sont des sensations très étranges.
Maintenant nous allons sortir de notre bulle, et commencer à réaliser ce que tout cela représente pour tous les gens qui se sont déplacés ce week-end pour nous voir. Sur le virage des Champs-Elysées, il y avait un océan de Britanniques qui faisaient un vacarme énorme. C'est assez proche de ce que j'ai connu aux Jeux Olympiques d'Athènes quand j'arrivais dans la dernière ligne droite. Ce genre de sentiment, c'est phénoménal. Il ne faut pas passer à côté de ça.
Ce soir je rentre chez moi, et je me tourne tout entier vers les Jeux Olympiques. Je vais m'entraîner dès demain et j'ai un contre-la-montre olympique à gagner. C'est la plus grande priorité maintenant, il n'y a rien d'autre. C'est curieux de quitter Paris sans faire la fête, parce que ce serait sympa de passer un peu de temps avec l'équipe et de profiter un peu. Car tout le monde a vu que ça a été un effort collectif. Aujourd'hui encore, le groupe a été incroyable. Avoir le privilège de rouler avec ces garçons pendant trois semaines, c'était un honneur absolu."