Masques

Genre : Drame

Année : 1987

Durée : 105min

L'histoire : Roland Wolf, jeune journaliste, est invité par Christian Legagneur, présentateur TV populaire, à écrire sa biographie. Roland, en fait, a un but bien précis, et secret : retrouver la trace de Madeleine, sa soeur, disparue, et qui était amie de Catherine, filleule de Legagneur. Roland espère lever le coin du voile et découvrir la vérité...

La critique d'Alice In Oliver:

D'une façon générale, je ne suis pas un grand fan du cinéma de Claude Chabrol. Non pas que ce réalisateur soit un incompétent, loin de là, mais ses films ne me touchent pas plus que ça, à quelques exceptions près.
Par exemple, Que la Bête Meure reste l'un de mes films français préférés. Plus que jamais, Chabro reste un réalisateur important.
Encore une fois, le cinéaste peut s'appuyer sur de très bons acteurs.

Mention spéciale à Philippe Noiret, tout simplement grandiose dans la peau de ce présentateur de télévision, Christian Legagneur, totalement cynique, sordide menant une véritable dictature sur sa nièce, Catherine (Anne Brochet).
Mais un jour, Roland Wolf (Robin Renucci) qui se fait passer pour un faux journaliste, vient rendre visite au célèbre présentateur pour écrire une biographie.
La vérité ? Wolf cherche à découvrir la vérité sur sa soeur disparue.

Il doit donc faire attention et couvrir ses arrières, surtout que Legagneur est un petit malin. C'est également un criminel qui a tout intérêt à manipuler son entourage. Mais Wolf finit par découvrir la personnalité peu glorieuse de ce présentateur populaire. Claude Chabrol a donc le mérite de planter le décor et de présenter ses personnages.
On se situe presque dans un suspense hitchcockien en sachant que Chabrol en profite pour égratigner une certaine bourgeoisie française.

Au niveau de la tonalité, Masques oscille entre drame, thriller et comédie cynique. Certes, comme je l'ai déjà souligné, le film peut compter sur de très bons acteurs.
Néanmoins, c'est Philippe Noiret qui reste de loin le meilleur acteur du film. Noiret campe un personnage à double face.
Christian Legagneur est un être abject, hypocrite, psychopathe, égocentrique et manipulateur. Via le portrait de cet animateur sans scrupule, Claude Chabrol en profite pour égratigner la bourgeoisie provenciale.
Le portrait est pour le moins convaincant !

Note: 15.5/20