Magazine Cuisine
En parallèle à notre virée touristico-culturelle, nous avons quand même dégusté et bu quelques vins.
Alsace, Riesling Grand Cru Eichberg 2005, domaine Paul Ginglinger : robe assez claire, brillante. Un premier nez très aromatique, qui m'a presque évoqué les senteurs du gewürztraminer. Mais, ce n'était sans doute qu'un artéfact lié à une légère réduction. Donc, reprenons nos esprits : pétrole frais, citron exotique (combawa), fruits exotiques et épices douces. La bouche est tendue, fraîche et franche. Demi-puissance bien équilibrée par les arômes, l'acidité et cette impression de sphéricité maîtrisée. Très belle finale salivante et vibrante. Très Bien ++
Chiroubles, 2010, Jean Louis Chapuy : robe plutôt dense et sombre, portant encore des stigmates de la jeunesse du vin. Joli nez franc, plutôt bâti sur un équilibre très fruits noirs, déjà gourmand et salivant. La bouche est bien construite, une belle matière, sérieuse, des tannins gras sans lourdeur, une belle acidité qui équilibre la structure. Légère granulosité en finale, sans doute liée à la jeunesse du vin, mais qui n'altère en rien cette impression de gourmandise et de corbeille de fruits murs. Sera à son optimum d'ici 3 à 5 ans. Très Bien
Fleurie, Vieilles Vignes 2010, domaine Chignard : robe rouge foncée très intense. Nez sur les fruits rouges et noirs, une légère pointe d'épices et déjà une sensation de granulosité rafraichissante. Bouche très sérieuse, sur un équilibre assez viril quoiqu'élégant. C'est à la fois suave, tendu et gras. Les tannins participent pleinement à cette impression de touche de bouche agréable (granulosité / minéralité). Légère astringence résiduelle, mais le vin est un bébé aujourd'hui. Finale partagée entre une fraîcheur de bon aloi et une charge tannique qui demande à se fondre. Excellent en devenir
Un grand merci à l'ami Oliv à qui j'ai emprunté sans vergogne les photos de cet article.
Bruno