Au 20 juillet, ce sont 26 centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) français, qui viennent d'être « dégradés » par l'agence de notation américaine Moody, de Aaa à Baa1, et 23 CHU dont la note baisse de Aaa à A1. L'Agence financière a également placé les CHRU et CHU sous "surveillance négative", ce qui laisse planer la menace d'une nouvelle dégradation dans le trimestre à venir. En cause, un manque de liquidité, des perspectives de restructuration et de subventions limitées et…un contrôle insuffisant de l'Etat.
Si Moody prend en compte l'encadrement de l'ONDAM plafonné à 2,7% comme sur ces 2 dernières années vs une augmentation de 4,1% en moyenne sur la dernière décennie, elle met en avant qu'avec l'objectif français de revenir à l'équilibre budgétaire en 2017, les subventions allouées aux hôpitaux publics seront plus limitées à l'avenir. Enfin, Moody souligne, sans la nommer, l'effet négatif de la T2A sur les performances financières de certains hôpitaux.
Les liquidités de certains hôpitaux français se sont rapidement détériorées, précise Moody dans son communiqué, réduisant ainsi les possibilités d'économies de structure. Est particulièrement mis à l'index, le CHU de Fort-de-France mais sont également dégradés de Aaa à A1 les CHU Amiens, CHU Angers, CHU Besançon, CHU Bordeaux, CHU Brest, CHU Clermont-Ferrand, CHU Dijon, CHU Grenoble, CH Lagny Marne-La-Valée, CHU Limoges, Assistance Publique Hôpitaux of Marseille, CHR Metz-Thionville, CHU Montpellier, CHU Nancy, CHU Nice, CHU Nîmes, CHU Reims, CH Sainte-Anne, CH Felix-Guyon of Saint-Denis-de-la Reunion, CHU Saint-Etienne, CH Sud Francilien, Groupe Hospitalier Sud Reunion, CHU Tours.
Mais Moody n'en a pas fini et annonce qu'elle va entreprendre une analyse approfondie du profil de liquidité de chaque hôpital qui s'achèvera dans les prochaines semaines.
Source:Moody's Moody's downgrades joint notes of French public hospitals (Visuel AP-HP)