Magazine
C'est la vision exposée par un rapport aux chefs d'Etat de l'Union, concernant les variations climatiques (cf. résumé ici). Le rapport a été remis par Javier Solana, le ministre des affaires étrangères de l'UE, ancien
secrétaire général de l'OTAN.
Les Inrockuptibles, journal bobo pas vraiment révolutionnaire, interroge sur le contenu de ce rapport un professeur à Sciences Po, François Gemenne. Extraits :
"...je suis sceptique quand on agite le chiffre de plusieurs millions de migrants. Ces prévisions proviennent d'un vieux rapport publié dans les années 80. Il mettait l'accent sur
la menace de l'invasion de migrants, pour convaincre les états d'agir sur la question du changement climatique.
De rapport en rapport, ces chiffres sont donnés sans qu'il y ait eu réellement d'études empiriques sur la manière dont les phénomènes de migration interagissaient avec le changement
climatique.
Dans ce dernier rapport, le phénomène de migration est encore instrumentalisé pour forcer les états à agir contre le réchauffement, mais aussi pour continuer à mobiliser tous les moyens de
réduire cette immigration.
Et ce, alors que toutes les études montrent que cette peur de l'invasion n'a aucune justification et que l'immigration est même nécessaire pour la croissance économique et démographique de
l'Europe."
Rappelez-vous : unis dans l'Europe nous sommes censés être plus forts. N'empêche qu'une technocratie reste une technocratie, et que je préfère une technocratie qui fait des erreurs concernant 60
millions d'habitants qu'une méga machine qui engage 450 millions de citoyens déresponsabilisés. Unis dans l'Europe nous sommes encore moins vigilants aux errements d'une administration
réservée aux happy few qui y ont accès. Unis dans l'Europe nous sommes comme des veaux parqués dans un pré agrandi : les barrières ont été éloignées de nos yeux et nous sommes censés nous
en sentir plus libres. C'est en réalité l'inverse : on ne voit plus les barrières et les garde-barrières s'affairent en toute liberté, et en notre nom...
La chasse aux immigrés sera donc accrue vraisemblablement, sans que ce soit la faute à Hortefeux mais bien celle de l'Union.