Ce billet m'est inspiré par celui de Laurent, qui en substance regrette le manque de réactions et de débats sur l'euthanasie, à la suite de ce que l'on appelle l'affaire Chantal Sebire.
Personnellement, ce manque de substance (sur le plan quantitatif) ne me surprend pas, et quelque part me rassure. Car sauf à se servir de son blog comme d'un dictaphone en écrivant brut de pomme et en ne réfléchissant qu'après, je pense que la question du suicide assisté pour les personnes en fin de vie est un sujet extrêmement délicat à traiter.
Je pense qu'a priori, mais sous toutes réserves, je serais personnellement favorable à la légalisation du suicide assisté (en contexte médical), mais je fais partie de ceux qui n'ont jamais vu de proches agoniser dans de dures souffrances. Alors quelle serait ma réaction si un jour c'était le cas ? Si l'on attend une réponse formelle de ma part, je reste muet, car absolument pas certain que ma position probable soit celle que j'aurais en situation réelle.
Mon avis est donc que ce silence (relatif) autour de cette très grave question a quelque chose de rassurant : mieux vaut parfois ne rien dire que de s'aventurer sur des terrains dont on ignore tout, ou vers des certitudes qui n'en sont pas.
Bon weekend pascal à tout le monde.
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