Je prends les écrits de Justine Lévy à rebours... Une occasion pour moi de constater combien la jeune écrivain était déjà précoce et combien aussi son écriture s'est améliorée. Voici donc son premier roman publié. Après viendront chronologiquement Rien de grave et Mauvaise fille.
Louise a dix-huit ans et attend Alice, sa mère, dans un café. L'attente s'éternise, Alice ne vient pas.
Le temps s'étire, les serveurs passent et les souvenirs ressurgissent. Louise a vécu jusqu'à ses huit ans auprès de sa mère, une enfance où elle était une petite fille chahutée par une fantasque, inconstante et sublime maman. Entre adoration et colère, Louise dresse le portrait d'une cohabitation chaotique et blessante...
Heureusement, la jeune-fille est aujourd'hui étudiante et sourit enfin à la vie, et à cet Adrien si beau qui pourrait devenir une histoire, un rendez-vous réussi, lui.
Encore une fois, ce roman a été un joli moment de lecture, sensible, fondateur de l'oeuvre à venir, moins dense peut-être, dans un sens traité plus légèrement. J'ai retrouvé quelques moments évoqués depuis dans ses autres romans, sous un autre angle. Justine Lévy pratique l'autofiction avec une grande grâce et beaucoup de talent. Dans Mauvaise fille - sans conteste mon préféré - elle revient à nouveau sur cette relation maternelle compliquée alors que l'une lutte contre le cancer et que l'autre s'apprête à donner la vie.
"Maman, ma maman, mon anti-modèle absolu. Voilà. C'est comme ça. C'est là que nous en sommes.
Je pourrais t'expliquer mieux, aller plus avant dans la dette et la rancune. Mais à quoi bon ? Pourquoi revenir sur le mal que tu m'as fait et sur ce que, sans le vouloir non plus, tu m'as donné ? Tout cela est si loin."
Editions Pocket - 5.20€ - Septembre 2011 pour cette couverture et Décembre 1997 pour la précédente édition
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