En 2004, quand il déboule avec son remake du Zombie (L’Armée des morts) de Romero, Zack Snyder impressionne. Son cinéma est vif, nerveux, sec et violent. De quoi proposer un spectacle réjouissant et tout à fait respectueux de son modèle. Avec 300, Snyder partage les fans mais fait preuve d’un savoir-faire de mise en scène indéniable. Puis vient Watchmen, adaptation ambitieuse d’Alan Moore, qui prouve le courage (la folie) d’un type qui a du mal à canaliser son énergie créatrice. Un constat que Sucker Punch se charge d’entériner. Avec ce dernier, Snyder trébuche salement et fait son chien fou en orchestrant la valse techno-porn-soft de nanas à moitié à poil tirant à découvert sur de gros tas de pixels, dans un monde inspiré autant du manga que du jeux-vidéo. Pas évident de le suivre sur ce coup-là.
Alors que faut-il attendre de Man of Steel, le reboot de Superman, produit par Christopher Nolan, avec notamment dans ses rangs, Henry Cavill, Kevin Costner, Diane Lane, Michael Shannon ou encore Russell Crowe ? Les premières images, qui envahissent la toile, annoncent un truc entre Terrence Malick et Nolan. On sent que la dark attitude de The Dark Knight a fait des émules. Warner et DC Comics tablent à fond les ballons sur le côté « adulte et sombre » de ses super-héros (Green Lantern mis à part). De quoi faire mieux que le Superman Returns de Bryan Singer (qui a ses défenseurs) ? Réponse l’été prochain…
@ Gilles Rolland