Petite influence entre amis
Publié le 23 mars 2008 par Bigmac
En voyage au Proche-Orient depuis quelques jours,
John McCain s'est arrêté à l'Elysée avant de repartir ce week-end aux Etats-Unis. L'entretien a été court (45 minutes) et les thèmes abordés n'ont pas porté sur des problèmes de fond. Il s'agissait plus en effet pour le candidat républicain à la Maison Blanche d'une visite de courtoisie visant à montrer à ses électeurs que le Sénateur de l'Arizona dispose d'une stature internationale.
Après un peu de "small talk" autour d'un jus d'orange, John McCain a laissé entendre à la presse en sortant de l'Elysée que son action à la Maison Blanche serait plus concertée que celle menée par ses prédécesseurs. Influencer les alliés de l'Amérique, bien sûr. Se laisser influencer par eux, pourquoi pas. “When we believe that international action is necessary, whether military, economic or diplomatic, we will try to persuade our friends that we are right. But we, in return, must also be willing to be persuaded by them.” Il Y a du mieux. Cela dit, John McCain s'est félicité de son amitié avec Nicolas Sarkozy et a souligné :"This president is committed to great cooperation, and values our friendship." En Perception Management, ça s'appelle une technique d'étiquetage… Comment résister à quelqu'un qui dit publiquement de vous que vous êtes engagé à coopérer étroitement et que vous valorisez l'amitié qui unit vos deux nations. Le Président français n'en a pas fini de porter l'étiquette de "Sarko l'Américain".