Cette annonce, qui correspond à un doublement de l’effort chinois puisque, en 2009, Pékin s’était engagé sur un montant de 10 millions de dollars, s’inscrit dans la stratégie africaine de la Chine qui est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. En effet, les échanges commerciaux entre la Chine et le continent africain ont atteint l’an dernier 166,3 milliards de dollars, en hausse de 83 % par rapport à 2009.
Outre ce doublement des crédits, Hu Jintao a annoncé que ces prêts étaient destinés à soutenir les infrastructures, l’agriculture, l’industrie manufacturière et le développement des PME. Ainsi la Chine ne se limite-t-elle plus à investir dans les matières premières nécessaires à son développement économique. Au moment où les salaires chinois – encore très modestes – commencent à flamber, les autorités chinoises anticipent un futur transfert des activités manufacturières vers l’Afrique appelée à devenir d’ici 20 ans la nouvelle “usine du monde”.
Evoquant le volet socio-culturel de la coopération sino-africaine, Hu Jintao a également annoncé que son pays allait continuer à augmenter son aide à l’Afrique en assurant la formation de 30 000 personnes, en offrant des bourses à 18 000 étudiants et en envoyant 1 500 personnels médicaux sur place.
Parallèlement, les investissements directs chinois en Afrique – 2 000 sociétés chinoises seraient concernées – ont également progressé de 60 % depuis 2009 pour atteindre 14,7 milliards de dollars à la fin 2011.
Aujourd’hui, même les sociétés occidentales, partenaires traditionnels de l’Afrique, se tournent vers la Chine pour décrocher des contrats de co-entreprises pour les grands chantiers qui vont s’ouvrir dans les prochaines années.
Tout un symbole !
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