L'épandage aérien de pesticides continue...

Publié le 21 juillet 2012 par Bioaddict @bioaddict
Malgré les risques de toxicité liés à l'épandage aérien de pesticides chimiques de synthèse sur les cultures et la vigne, le permis de polluer les populations environnantes est encore délivré dans certains départements. Plusieurs organismes demandent son interdiction totale. ¤¤ donnez votre avis 6 6 personnes aiment cet article

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En 2010, la loi Grenelle II posait le principe de l'interdiction des épandages aériens, sous réserve de dérogations exceptionnelles. Mais aujourd'hui encore, les préfectures continuent à délivrer des dérogations, si bien que sur certains territoires, l'exception devient la règle, dénoncent dans un communiqué l'UNAF, la Confédération Paysanne, Agir pour l'environnement, la FNAB (Fédération Nationale pour l'Agriculture biologique), et Générations futures.

Sont concernés les départements de la Haute-Garonne, le Lot-et-Garonne, le Gers, le Loiret, etc. Ces préfectures ont autorisé les épandages de pesticides par voie aérienne sur du maïs pour l'été 2012. D'autres départements seraient en passe de les suivre, comme les Landes. En Rhône-Alpes et en Bourgogne, les dérogations sont nombreuses sur la vigne. Tous ces épandages ont lieu en ce moment même, ou se dérouleront dans le courant de l'été.

Ce mode d'utilisation des pesticides présente des risques sanitaires réels pour les riverains. Les pesticides de synthèse utilisés comportent en effet des matières actives cancérigènes, des perturbateurs endocriniens ou des substances entrainant un risque de toxicité pour notre santé et notamment pour le développement prénatal normal de l'enfant. Et dans la majorité des cas, la distance de sécurité de 50 m n'est pas de nature à rendre ces risques acceptables, comme l'indique un rapport co-rédigé par l'AFSSE et l'INERIS en 2005.

La biodiversité est également touchée. Les apiculteurs s'inquiètent devant la disparition progressive des abeilles. Ces mêmes dérives préoccupent aussi les agriculteurs biologiques, qui encourent le déclassement de leurs cultures.

Ces organisations demandent donc que la loi interdise totalement les épandages aériens. Une concertation doit être ouverte pour la révision de l'arrêté du 31 mai 2011 encadrant ce mode de traitement.

Jeannine Czech