Robic, le rival de Bobet, avait fait une promesse à sa femme, Raymonde qu'il avait épousé quelques jours avant le départ : "Je n'ai pas de dot à t'offrir, mais dans un mois, nous serons riches. Je te rapporterai le premier prix du Tour de France : 500.000 francs (76.000 euros) qui changeront notre vie." "Tu es bien sûr de toi", dit Raymonde. "Il faut être sûr de soi quand on est coureur cycliste. Sinon, on change de métier", répondit le champion qui tint sa promesse.
Retraité, déstabilisé par son divorce, Jean Robic est mort comme il avait vécu, tué par une ultime fanfaronade : au retour d'un dîner qui clôturait une épreuve de gentlemen, il reprit la route vers une heure du matin, contre l'avis de Poulidor et de Zoetemelk qui le supplièrent de repartir le lendemain matin. Il ne voulut rien entendre.
Une brume épaisse recouvrait la région parisienne. Sa voiture percuta un semi-remorque. "Fatalitas" ne pouvait sans doute pas échapper à son destin. Il avait 59 ans...