21 juillet La loose - Souris allez souris ! C'est au retour que tout commença à se gâter. Je ne trouvai toujours pas le sommeil et je dus consulter ; un psychiatre, directement, ce qui plut à moitié à ma moitié. Angèle rongeait son genou : "Deux mois d'amour. Tout ce que j'ai pu lui apporter c'est deux mois d'amour. Deux mois où il s'est senti soulagé. Et le blues qui lui reprend les tripes. Il avait fini par me parler de ses problèmes de Lexomil. La dépression est une maladie, où ce sont les médicaments qui posent problème. La dépression la vraie la pure la dure, c'est une balle qui vous fauche en pleine course, on ne sait pas d'où elle vient, pourquoi on nous en veut comme ça et l'on se retrouve vautré par terre happant l'air comme une carpe et l'entourage qui répète bêtement "souris allez souris !" alors qu'on a envie de mourir. C'est comme cela qu'il me l'a expliqué un jour de mou : même plus besoin des gosses ! Serais-je assez forte pour vivre ça ? L'aimais-je assez ? Bien sûr que je l'aime assez. Dès la première minute je l'ai aimé. Assez. Mais la force de lutter contre ce mal invisible… quelque fois même, je me demande si ce n'était pas lui… Pour les gosses. Pensée que je réprime avec douleur. Et même s'il était fou ? Serait-il violent pour autant ? Et je connais des gens violents, qui ne sont pas considérés comme fous par la société. Et si c'était la société qu'était folle ? Et moi, montrer ma raie à n'importe qui, n'est-ce pas un brin de folie ? Et la folie n'est-elle pas nécessaire pour repeindre la grisaille de la vie ? Ouh là là je limite pète les plombs. Voyons voir si la bouteille de Bourbon a bien voyagé… A suivre... demain !
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