"I bleed it out, digging deeper, just to throw it away...
Mama help, I,ve been cursed
Death is rolling in every verse..."
-Linkin Park
C'est tout au haut de la pyramide que les rebelles ont frappé cette semaine en assassinant le ministre de la défense du régime de Bashir Al-Assad à Damas.
Le geste est si symboliquement important que deux impuissants actuels, deux différentes factions rebelles, se sont réclamés du kamikaze. Certains disent que c'était un gardien de sécurité, sacrifié dans le processus, qui aurait choisi de se faire exploser au moment opportun. Les proches du régime préfèrent parler d'un colis suspect afin de ne pas démontrer que des rebelles se seraient infiltrés contre leur chef. En période de guerre, la vérité est toujours le première victime.
Le beau-frère d'Al-Assad y a aussi trouvé la mort.
Ça frappe si proche d'Al-Assad qu'il serait peut-être en fuite. En retrait préfèrerait-il croire...
Quand le régime vacille, les dirigeants fuient. L'ancien leader libyen, Mouammar Kadhafi, s'était retranché dans son fief de Syrte avant de se faire tuer ; l'ancien président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, s'est réfugié avec femme et enfants, en Arabie Saoudite. Avant son placement en détention, l'ex-raïs égyptien, Hosni Moubarak avait pris la poudre d'escampette dans sa maison de Charm el-Cheikh, une station balnéaire parmi les plus huppées de la mer Rouge. Bachar al-Assad suivra-t-il le même chemin ?
Parmi ses alliés, Bachar al-Assad pourrait trouver exil en Russie ou en Iran.
Mais le scénario de la fuite serait une hypothèse peu crédible pour certains experts, qui estiment que la fuite de la famille à l'étranger signifierait la fin imminente du pouvoir d'Assad, ce qui n'est pas le scénario le plus immédiat selon eux.
Des centaines de personnes fuient quand même la capitale face aux violents combats qui se poursuivent entre rebelles et forces loyales. Ls observateurs de l'ONU eux-mêmes, craignant le pire, ont aussi fui les lieux. La marmitte est sur le point d'exploser.
Au conseil de sécurité de l'ONU, la Chine et la Russie ont opposé leur veto à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions. Il s'agit du troisième double veto russo-chinois aux tentatives de l'ONU pour faire pression sur Damas depuis le début du conflit en Syrie il y a 16 mois. Les britanniques, consternés par les positions chinoises et russes, les ont aussitôt accusés de faire passer leurs intérêts nationaux avant les vies de Syriens, prisonniers du conflit. Les États-Unis ne parlent pas trop fort car ils placent TOUJOURS leurs intérêts avant les vies de quiconques.
La situation est pire que catastrophique car il y a maintenant pénurie de pain et de médicaments dans certains quartiers de Syrie. C'est un véritable pays à la dérive qui sombre dans la brutalité guerrière en ce moment.
À quand un ciel heureux en Syrie?
Si vous êtes Syrien en ce moment, sentez-vous que la torture achève?
Le calme se pointera-t-il bientôt?
Souhaiteriez vous de l'aide extérieure?
Nos problèmes à nous semblent si minces aux côtés des leurs.
Merci la vie de nous avoir fait naître là où on peut se taper des films en avant-première à minuit et là où on a un registre d'armes à feu...