Pour ce premier Ep, pas de diffusion, seul le Bandcamp permet d'écouter les cinq pistes enregistrées en 2011. L'artwork est aussi trouble que leur pop poisseuse et psychée, dopée aux synthés, avec cette chillwave nimbée de kitch à la manière de Toro Y Moi (la pochette du dernier Lp avait déjà atteint le sommet du kitch, façon lèvres charnues et moustache).
L'ensemble est séduisant sans pour autant se départir d'une impression de jam sous acides. On navigue en eaux troubles, balloté par ces sonorités brumeuses. La quatrième piste, "JonBenét" (révérence au meurtre non-élucidé de JonBenét Ramsay), est la plus marquante. Elle condense à elle-seule toute la noirceur de cette musique envoutante et malsaine où les synthés bourdonnent comme le chant des sirènes. Ça s'écoute à petite dose mais ce petit goût de "reviens-y" est sans doute un gage de qualité.
En bref : un maxi qui signe le début d'un "super-groupe" adepte de chill-wave lo-fi.
Le clip anxiogène de "JonBénet":
Le disque en entier :