Niet!

Publié le 20 juillet 2012 par Wtfru @romain_wtfru

La Russie et la Chine ont opposé leur veto jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions. Il s’agit du troisième double veto russo-chinois aux tentatives de l’ONU pour faire pression sur Damas depuis le début du conflit en Syrie il y a 16 mois. Les deux premiers datent d’octobre 2011 et de février 2012.

Le projet de résolution était présenté par les Européens et les Américains. Il menaçait de sanctions le régime syrien s’il ne renonce pas à utiliser ses armes lourdes contre l’opposition. Il devait aussi renouveler pour 45 jours le mandat des 300 observateurs de l’ONU en Syrie, qui expire vendredi soir.,Des diplomates avaient indiqué un peu plus tôt que le médiateur Kofi Annan avait demandé que le vote, prévu initialement mercredi après-midi, soit retardé dans l’espoir d’un compromis avec Moscou. La Russie avait alors menacé de mettre son veto au texte.

Les combats à Damas et l’attentat qui a eu lieu mercredi et a causé la mort de trois membres clés du régime n’a pas arrangé les négociations diplomatiques. Moscou avait ainsi déclaré mercredi soir que la Russie ne laissera pas adopter au Conseil de sécurité une résolution qui signifierait le soutien de l’ONU à une « révolution » en Syrie.  » À la suite de l’annonce de ce double-veto, l’ambassadeur français a déclaré que la décision russo-chinoise « met en péril » la médiation de Kofi Annan. « Refuser à Kofi Annan les outils de pression qu’il demande, c’est mettre en péril sa mission elle-même », a souligné Gérard Araud. Ce blocage « vise à laisser du temps au régime syrien pour écraser » l’opposition. Quelques heures avant l’annonce du double-veto, des sources diplomatiques affirmaient que l’Union européenne se prépare à renforcer ses sanctions à l’encontre de la Syrie. De plus, l’UE envisage d’étendre son embargo sur les armes en autorisant les inspections de navires et avions soupçonnés de le violer. L’adoption par les différents ministres des Affaires étrangères seraient prévue pour lundi.

La situation a été décrite par le chef de la délégation française au conseil de sécurité de l’ONU comme critique et les négotiations un echec cuisant.

La diplomatie internationale vacille.