En terme de films d’animation, il ne faut plus compter uniquement sur "DreamWorks" et "Disney"/"Pixar" ! La "20th Century Fox", en compagnie de "Blue Sky Studios", a réussi ŕ se tailler une part du lion avec de magnifiques longs-métrages comme les "Ice Age" et "Robots". Inévitablement, on reparle beaucoup, ces derniers jours, de ces studios et pour cause. "Ice Age 3" est déjŕ en préparation (ça reste toujours un évčnement non négligeable !) &, de plus, une nouvelle petite bombe en 3D vient de faire son entrée dans nos salles obscures : il s’agit d’"Horton". "Horton" ("Horton Hears a Who !", en V.O.) suit les aventures d’un éléphant, toujours joyeux et optimiste, répondant précisément au nom de Horton. Celui-ci fait, un jour, une découverte des plus extraordinaires. Lŕ, tout au fond d’un minuscule petit grain de poussičre, vivent les Zous : des créatures microscopiques qui se sont rassemblées dans un ville baptisée Zouville. Męme si il ne peut pas les voir, Horton les entend et sait que ces petits Zous sont en danger. Une coopération inattendue entre ces ętres excessivement petits et leur nouvel ami gigantesque, s’annonce ! Horton devra notamment protéger ses nouveaux amis de la méchante Madame Kangourou qui trouve impensable, et męme dangereux, que l’on admette l’existence de créatures que l’on ne peut ni voir, ni entendre…
"Une personne est une personne, si petite soit-elle !" C’est sur cette phrase, lourde de sens en l’occurrence, que les Studios "Blue Sky" nous ont concocté une double aventure assez folle et assurément trčs mignonne. Męme si "Horton" n’a ni la finesse visuelle, ni la profondeur d’âme des "Age de Glace", ce nouveau film d’animation comblera les attentes de nos chčres petites tętes blondes en proposant un solide cocktail, fait "de tout et de rien", distillé dans deux histoires, finalement trčs simplistes, qui combinées permettent de maintenir l’attention du spectateur jusqu’ŕ un dénouement rempli de bons sentiments oů "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" !
Empruntant un brun de folie aux "Rebelles de la foręt" (par exemple), "Horton" nous plonge dans un univers bien allumé oů les animaux de la jungle se parent de couleurs flashies. Les kangourous sont ainsi mauves et les singes sont bleus. Vous l’aurez aisément compris : on nage en pleine fantaisie ; fantaisie principalement alimentée par notre ami Horton, un éléphant courageux et fiable, bourré de qualités, et qui reçoit en primes la voix de Dany Boon, dans la version française. Trčs attachant !
Ce film en version originale est également des plus attirants : des acteurs gentiment loufoques comme Jim Carrey (Horton), Steve Carell (le maire de Zouville) et Seth Rogen (Morton) sont de la fęte ! Hormis ce grain de folie, "Horton" ne révolutionne pas franchement le genre, en empruntant et męlant plusieurs thématiques déjŕ employées dans d’autres films en 3D...
Ainsi la relation conflictuelle entre le maire de Zouville et son fils n’est pas sans rappeler celle de "Chicken Little" et de son papa coq, Buck. Zouville justement, par son allure, rappelle d’autres villes sorties de l’imagination de William Joyce qui a travaillé sur "Robots" et "Bienvenue chez les Robinson"...
Rien d’étonnant ŕ cela peut-ętre, étant donné que l’on retrouve, ŕ la mise en scčne d’"Horton", Steve Martino, directeur artistique précisément sur "Robots". Egalement crédités comme réalisateur, Jimmy Hayward et Cécile Rebbot en sont ŕ leur premier fait d’armes.
Ce film, au ton assez moralisateur, est inévitablement marqué de l’emprunte du Dr. Seuss, l’auteur qui a accouché des aventures du "Chat chapeauté" (adapté sur grand écran en 2004) et du "Grinch" (lancé au cinéma en 2000 par Ron Howard). Difficile, dans ces circonstances, de ne pas voir de profondes similitudes entre ce dernier personnage et les microscopiques Zous.
Malgré son allure de Patchwork facile, "Horton" propose un spectacle des plus sympathiques, visuellement trčs allumé oů l’intervention de supers vilains comme Madame Kangourou ou le sinistre Vlad - magnifique et croustillant vautour vampiresque -, donne du fil ŕ retordre ŕ Horton, tout en gonflant quelque peu l’intéręt d’une histoire par moment "maigrelette". Sans ętre la nouvelle référence en matičre de contes d’animation, "Horton" n’a pas grand-chose ŕ envier ŕ certaines productions comme "Monster House" ou "Bee Movie". Qu’on se le dise !
La bande-annonce…
Les habitués de l’étape…
Jim Carrey, Steve Carell et Seth Rogen, tous les trois ŕ l’affiche d’"Horton", sont habitués ŕ participer ŕ ce genre de projet. En effet, Carell a récemment offert sa voix ŕ un écureuil maboul des plus attachants dans "Nos voisins, les hommes". Avant de camper le petit rongeur Morton, le fidčle ami d’Horton, Seth Rogen a participé au tournage des "Chroniques de Spiderwick" (oů il pręte sa voix ŕ la créature "Tęte de lard"). Jim Carrey, pour sa part, n’est pas étranger ŕ l’univers des histoires du Dr. Seuss. Il incarnait, en 2000 au cinéma, l’un des personnages phares de cet auteur : j’ai nommé Le Grinch en personne.
L’Age de Glace, troisičme…
On aurait presque envie de le dire mais… Si vous allez voir "Horton", n’arrivez surtout pas en retard pour pouvoir visionner en exclusivité la toute premičre bande-annonce de "L’Age de Glace 3". Décapante et hilarante - comme ses devancičres -, cette nouvelle bande-annonce met ŕ nouveau l’irrésistible Scrat dans des situations extręmes… Alors, oui, je vous le dis : on aurait presque envie d’aller voir "Horton" uniquement pour découvrir les premičres images de "L’Age de Glace" !