Le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, Thierry Peugeot, a déclaré jeudi qu’il y avait « des limites » à la critique après les attaques du gouvernement et a assuré que la famille était « unie » derrière le patron, Philippe Varin, dans une interview au Figaro.fr.
Thierry Peugeot – Photo AFP
« Il n’y a pas de dissension au sein de la famille. Il y a l’unanimité totale. Et le conseil de surveillance a clairement exprimé son soutien à Philippe Varin début juin », a-t-il également affirmé.
Ce n’est que cette année que PSA s’est rapproché d’un concurrent, le groupe américain General Motors (GM), qui a pris 7% de son capital et avec qui il doit produire des modèles à partir de 2016. PSA avait renoncé deux ans auparavant à s’allier à son partenaire de longue date, le japonais Mitsubishi, pour préserver ses finances.
M. Peugeot justifie enfin la « montée en gamme » de PSA et sa stratégie pour devenir « un groupe mondial« , tout en se disant « très attaché à son ancrage en France« .
Interrogé sur la possibilité d’une OPA sur PSA, M. Peugeot répond que « tout est possible » en se disant « inquiet » de la chute du cours de Bourse. Ce dernier a chuté de 18% depuis l’annonce du plan mais rebondit depuis mercredi.
« Les attaques dont le groupe fait actuellement l’objet ont un effet immédiat sur (la) perception du groupe. C’est une situation qui est dangereuse », ajoute-t-il.
Une éventuelle dilution de la participation familiale « n’est pas à l’ordre du jour« , affirme M. Peugeot, qui voit dans cet actionnariat « un élément de stabilité« .
« Nous sommes aussi des gens responsables », affirme M. Peugeot, dont le famille a été mise en cause sur le versement de dividendes alors que le groupe a annoncé la suppression de 8.000 postes en France et la fermeture de l’usine d’Aulnay.
Le groupe et la famille, qui en détient 25% du capital, ont été vigoureusement attaqués, d’abord par le président de la République, François Hollande, lors de son intervention du 14 juillet, puis par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
François Hollande, déclarant que le plan de restructuration était « en l’état inacceptable » et devait être « renégocié », s’est montré particulièrement virulent à l’égard de la direction du groupe, accusée de « mensonge » et d’avoir reporté l’annonce du plan à l’après-présidentielle.
« Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois, la direction de Peugeot a nié qu’elle était dans la réflexion de ce plan », a-t-il dit.
« Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l’alliance avec General Motors, le comportement de l’actionnaire », a pour sa part déclaré M. Montebourg, qui doit recevoir Thierry Peugeot jeudi.
« Nous sommes bien conscients de la gravité du plan » de suppression de postes, a admis M. Peugeot. « Je comprends qu’elles puissent choquer au sein de l’entreprise, du gouvernement et dans l’ensemble du pays », dit-il.
« Nous avons des valeurs d’humanisme et de respect (qui seront) appliquées dans la mise en oeuvre du plan », assure-t-il
Toutefois, face au recul du marché européen de l’automobile, « nous sommes dans l’obligation de nous adapter, nous ne pouvons pas rester sans rien faire », justifie-t-il.
Sur la stratégie du groupe, le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, Thierry Peugeot, a déclaré jeudi qu’il y avait « des limites » à la critique après les attaques du gouvernement et a assuré que la famille était « unie » derrière le patron, Philippe Varin, dans une interview au Figaro.fr.
VN:F [1.9.18_1163]please wait...Rating: 0.0/10 (0 votes cast)VN:F [1.9.18_1163]Rating: 0 (from 0 votes)« C’est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé », dit-il. « Il y a des mots que je n’ai pas aimés et qui ont été répétés: « mensonge » et « dissimulation ». Nous sommes prêts à accepter la critique, mais il y a des limites », ajoute-t-il, alors que le groupe bat de l’aile depuis plusieurs années.
« A chaque fois que le groupe a été en difficulté, il a suspendu le versement de dividendes à ses actionnaires. Cela a été le cas en 2009 et en 2010, au titre des exercices précédents. En 2011, l’entreprise a versé des dividendes car les résultats de l’exercice 2010 étaient bénéficiaires », a-t-il justifié.