Les responsables IT admettent ne pas estimer que les postes et leurs serveurs soient suffisamment sécurisés. Si multiplier les solutions en cloud permettrait de s'en affranchir, beaucoup s'avouent pas prêts à franchir le pas.
Les petites entreprises seraient tout sauf sûres de la sécurisation et de la performance de leurs infrastructures. Voilà le constat tiré par GFI Software, qui a conduit avec Opinion Matters une étude sur la question. Et si l'on en croit les résultats, ce serait plus de la moitié des administrateurs IT interrogés qui pense que les ordinateurs utilisés par les employés hébergent certainement des malwares, et qu'il n'est pas certain qu'ils ne tombent pas en panne. Mais près de la moitié admet ne pas avoir les capacités de savoir quels PC ou serveurs risquent de connaître des problèmes de fonctionnement. Dans la même veine, 51 % annoncent passer manuellement une dizaine d'heures par mois à mettre à jour les antivirus ou à enlever ces mêmes malwares. Pour GFI Software, une solution est de s'en remettre à des systèmes dans les nuages. Cela, afin d'externaliser un maximum et de ne pas pâtir d'une panne d'un poste ou d'un serveur.
Eviter les crash de données
Une réponse censée, mais à prendre pour ce qu'elle est, venant d'une entreprise qui fournit des solutions de cloud. Pour 78 % des responsables de l'information, le cloud serait en effet une solution. Constat partagé par Guillaume Plouin, responsable de l'offre Cloud Computing chez Octo Technology. "Les solutions dans les nuages permettent d'éviter les problèmes de crash de données et des coûts supplémentaires en termes d'infrastructure informatique car on peut facilement adapter la taille de stockage par rapport au besoin", note t-il. Reste que pour le moment, les entreprises ne semblent pas encore véritablement sensibilisées à l'informatique dans les nuages : près d'un tiers a répondu qu'aucune de leurs applications ne sont encore délivrées par ce biais. Et autant expliquent que moins d'un quart de leurs solutions sont actuellement basées dans les nuages. Les raisons de cette méfiance : plus de 30 % des responsables ayant répondu expliquent que la complexité et l'absence de compétences en interne ralentissent l'implémentation de tels services.
Des craintes infondées ?
Le fait que les applications soient contrôlées par une tierce partie freine aussi l'adoption pour 28 % d'entre eux. Les dépenses en vue et la sécurité inquiètent enfin respectivement 24 % des personnes interrogées. Des craintes jugées infondées, selon Guillaume Plouin. "Le cloud est facile à mettre en place", explique t-il à L'Atelier. "En deux heures, les employés peuvent utiliser les outils, et accéder, en fonction des choix de leur entreprise, à un ensemble de services et de logiciels simples touchant tous les domaines de l'organisation comme le CRM, la sécurité ou encore le stockage de données". Avant de conclure que pour lui, la seule vraie barrière à l'intégration du Cloud pour ces entreprises, est le manque d'information dû surtout à l'exercice d'itinérance des employés pour faire fonctionner l'entreprise mais aussi à une génération peu à l'aise avec les possibilités d'Internet. A noter que l'étude a été menée auprès de 200 responsables de l'information et des technologies salariés dans une entreprise de 5 à 50 employés.