Les déclinaisons en roman d’univers de jeux vidéo deviennent nombreux. Après avoir testé le concept, avec plus ou moins de bonheur, sur Gears of War (chroniques ici et là), je réitère l’expérience avec Mass Effect : Révélation.
Le quatrième de couv’ :
Les sociétés les plus avancées de la galaxie dépendent toutes de la technologie des Prothéens, une espèce antique disparue il y a cinq mille ans. Après la découverte d’équipement prothéen sur Mars en 2148, l’Humanité, la plus jeune des espèces interstellaires, se lance aux quatre coins de l’univers et lutte pour se faire une place au sein de la communauté galactique.
Aux confins de l’espace colonisé, le contre-amiral et héros de guerre de l’Alliance David Anderson explore les décombres d’une base de recherche militaire top-secrète. Les lieux, jonchés de cadavres, sont en ruines. Que s’est-il passé ? Qui a attaqué la base et dans quel but ? Et où se trouve Kahlee Sanders, la jeune scientifique disparue mystérieusement quelques heures avant le massacre de ses collègues ?
La traque de Sanders, suspectée de l’acte terroriste, apporte à Anderson plus d’interrogations que de réponses. Associé à un agent extraterrestre à qui il ne peut se fier et poursuivi par un implacable assassin, Anderson lutte contre l’impossible et découvre, au fil de ses errances sur des mondes inconnus, une sinistre conspiration. De celle dont on ne peut découvrir l’existence sans voir sa vie menacée…
L’histoire :
Une alerte prioritaire oblige l’officier Anderson a changé la route de son vaisseau pour se rendre sur une base terrienne, officielle mais entourée de mystère, sur un vague planétoïde. Là, en plus de la présence de mercenaires, il constate qu’un complexe avant-gardiste est camouflé.
Survivre à cet escarmouche ne sera déjà pas chose aisée, mais que dire de la suite ?
Des intérêts supérieurs de l’humanité au sein même de la Communauté Galactique sont en jeux, et pour cela, l’ambassadrice humaine n’a d’autres choix que de confier une dangereuse mission à Anderson. A lui de retrouver la scientifique, Kahle Sanders, que tout accuse ; à lui de démasquer les commanditaires, tout en échappant aux chasseurs de différentes origines qui courent après le même lièvre ; et enfin, à lui de faire en sorte que la Terre ne soit pas mis au ban des espèces interstellaires.
Programme chargé s’il en est, Anderson va devoir composer avec des races disposant de bien plus d’atouts technologiques ou physiologiques que lui, pauvre terrien. Lui devra compter sur ses composantes les plus humains : l’entêtement, du courage, et peut-être bien, un brin de folie.
Le fond, la forme, etc.
Lors de ma lecture du premier Gears of War, j’avais dû m’interrompre pour aller à la pêche aux infos sur internet : trop de références me manquaient qui n’étaient pas explicitées dans le roman. Ici, je n’ai absolument pas connu le même problème. Tout d’abord, parce que l’auteur de ce roman, Drew Karpyshyn, qui est aussi scénariste du jeu vidéo, a pris soin de poser quelques bases dès les premiers chapitres. Ne serait-ce que pour donner une idée de la façon dont l’humanité a accédé aux vols spatiaux, sur l’organisation de la Galaxie, sur les races qu’on y trouve.
Ensuite, parce que ce premier opus permet une revue des forces en présence. L’intrigue en elle-même n’est pas des plus profondes : on se doute bien que la jeune scientifique que tout accuse sera bien entendue vite innocentée, et que le reste du roman devra apporter des réponses (et, éventuellement, la tête du vrai coupable sur un plateau).
Cependant, sans que cela révolutionne la SF, ce roman se laisse lire avec beaucoup de facilité. L’univers est bien décrit, les interactions raciales ont été bien pensées en prenant en compte les immanquables différences culturelles, et la difficulté des humains, petits derniers, à s’y intégrer et à s’y faire un place m’a semblé bien rendue.
En terme de narration, le seul point que je reprocherais à l’auteur, est son choix de recourir à une multitude point de vue : on se trouve devant un très (trop?) grand nombre de narrateur. Qu’ils soient humains (Anderson, Sanders, son père, l’ambassadrice) ou aliens (mercenaires, commanditaires, et le Spectre).
Conclusion :
J’avais profité d’une opération « numérique » de Bragelonne/Milady pour acheter ce livre, sans réelle conviction, plus par curiosité. La surprise est plutôt bonne. Je me laisserais peut-être tenté par la suite.
Pour ce que j’ai lu sur d’autres blogs, les amateurs du jeu devraient être satisfait d’y retrouver des personnages connus, et une description fidèle de la trame de Mass Effect.
Je vous invite à regarder dans les liens ci-dessous celui menant à BaltBibliothèque qui propose une critique très détaillée, qui fera le lien avec le jeu vidéo.
Une intéressante lecture, en tout cas, dans un univers qui ne manque pas de point commun avec Star Wars, en terme de complexité des relations entre races, d’étendue de l’univers, et d’actions.
Les liens :
Présentation chez Milady
Une bonne chronique chez BaltBibliothèque