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Ce serait le coût de la corruption pour l’État Haïtien. C’est du moins l’évaluation qu’a publié cette semaine le directeur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Les parlementaires ont voté récemment le budget de l’État à près de 3 milliards de $US. Grosso-modo, entre 15 et 20% du budget serait perdu dans les dédales de la magouilles. Cette estimation tire une partie de son intérêt dans le fait que le budget de l’État fait face à une croissance significative depuis l’installation du nouveau gouvernement. En premier lieu, la Direction générale des impôts (DGI) pour un peu plus la machine, ce qui lui a permis cette année une pêche qui dépasse déjà de 10% celle de l’année dernière. Outre cet apport supplémentaire de l’État haïtien à son propre budget, certaines coopérations se montrent de plus en plus enclines à appuyer financièrement le gouvernement. Une suite logique à ces quelques constats pourrait nous porter à certaines inquiétudes quant à l’augmentation éventuelles des sommes gérées par l’État qui se seront détournées. C’est une conséquence logique (mais absurde) de la croissance.