PARIS, 10 avr 2012 – Plusieurs tentes ont été installées par les agents hospitaliers devant l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière. Action faite par l’initiative de la CGT afin de s’opposer à la politique de logement de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris par rapport à ses employés.
Cette manifestation a été initiée afin de démontrer la situation dans laquelle se trouve certains salariés qui ont des difficultés de logement selon Asdine Aissiou, secrétaire général CGT de cet hôpital. Il y a pourtant de nombreux appartements non occupés dans le parc immobilier de l'AP-HP, situé dans le 13e arrondissement, a-t-il expliqué. Certains agents hospitaliers dorment dans leur voiture ou chez des amis selon toujours Asdine Aissiou. Les salariés de l’hôpital accompagnés de leurs conjoints et de leurs enfants ont l’intention de passer des nuits dans les tentes.
Une des manifestations des problèmes de logement des agents hospitaliers, le cas de Simone Sarr, 35 ans, une aide soignante qui travaille à l’hôpital La Pitié Salpêtrière et qui vit dans un local de 10 m au sein de l’établissement.
Selon les affirmations de cette aide soignante, son mari est dans un fauteuil roulant dans un centre de rééducation et ses deux enfants sont chez sa belle famille au Sénégal. Elle est également dans l’obligation de payer un loyer de 390 euros pour son studio de 10 m. Son principal souci c’est que quand elle fait une demande de logement, on lui répond que ses revenus ne sont pas assez élevés pour qu’on lui en accorde.
Elle s’est également posé la question : « On s'occupe des malades, mais nous, qui s'occupe de nous ? » Aujourd’hui, elle compte dormir dans les tentes pour capter l’attention des responsables.
Au mois de novembre 2011, il y a eu un rapport réalisé par la Cour des comptes sur la politique immobilière des locaux non affectés aux soins, effectué par les hôpitaux publics et par l'AP-HP.