MADRID, 18 avr 2012 – Selon la banque d’Espagne, le taux des créances douteuses de ses banques est encore en hausse. Un nouveau record est donc enregistré par rapport au plus important enregistré en 1994 d’après les chiffres publiés mercredi. Cette augmentation prouve que les banques espagnoles sont de plus en plus sensibles selon les analystes.
Au mois de février, les créances douteuses représentaient 8,5 % du total des créances, soit 143,815 milliards d’euros. Er pourtant, ils ne représentaient que 7, 61 % en décembre et 7,91 % en janvier.
Depuis le début de la crise, le taux de croissance douteuse a connu une plus forte augmentation si elle n’était que de 3,37 % en fin 2008. L’éclatement de la bulle immobilière en 2008 n’a fait qu’aggraver la situation. Le secteur bancaire espagnol inquiète donc énormément le marché.
Pour y faire face, la Banque d’Espagne a adopté un nouveau plan d’assainissement. Ce dernier présage 29,6 milliards d’euros de provision supplémentaire et prévoit également de rajouter 15,6 milliards en 2012.
Le 3 février, le gouvernement a accepté une réforme du secteur mentionnant une aide de 9,2 milliards d’euros. Cette somme a déjà été mise de côté en 2011. La provision supplémentaire s’élève donc à 53,8 milliards si on fait la somme.
De nouvelles provisions pourront encore s’y ajouter provenant des émissions d’actions et des profits de la banque. L’État prendra également part et pourraient fournir de nouvelles aides. D’autres entités pourraient pour leur part demander les aides prévues au Frob (Fonds public spécial d’aide au secteur.
En cas de fusion, cette réforme sera appliquée d’ici deux ans, mais dans le cas contraire, elle sera appliquée cette année.
En juin 2011, ces créances douteuses valaient 176 milliards d’euros. Ces statistiques n’ont pas encore été mises à jour, mais surement qu’elles le seront en avril. On suppose que ces chiffres ont fortement augmenté depuis 2011.