BUCAREST, 18 avr 2012 - La majorité des pays de l’Europe de l’Est qui ont connu un problème de confiscation abusive de logement pendant la période communiste ont déjà réglé le problème depuis les années 1990. C’est la Roumanie qui est le seul pays qui n’a pas su résoudre cette difficulté jusqu’à présent.
Ce qui a causé ce retard de la Roumanie concernant l’indemnisation des anciens propriétaires spoliés c’est la propagation des élites communiste à la suite de la révolution de 1989 selon les affirmations de Lavinia Stan, professeur de sciences politiques à l'université Saint-François-Xavier d'Antigonish au Canada.
Ce problème était vite résolu dans les autres pays de l’Europe de l’Est, car les responsables non communistes ont pris la place des élites communistes. Alors qu’en Roumanie après le départ du pouvoir de Ceausescu ce sont des leaders communistes de second rang qui ont dirigé le pays. Selon toujours Lavinia Stan, la majorité de la population vivait dans des propriétés nationalisées et ils ne se souciaient pas de la récupération des logements perdus par certains propriétaires.
Les lois votées par les dirigeants qui se sont succédé en Roumanie étaient contradictoires et cela a entrainé des bouleversements. Certains optent pour la compensation alors que d’autres ont choisi la restitution selon le centre de réflexion Société académique roumaine.
Des actes de corruptions ont été observés, car certains dossiers ont été acquis par des personnes qui ont par la suite obtenu des faveurs concernant leurs situations selon le Centre roumain pour les politiques européennes.
Les pays comme la Slovaquie et la République tchèque ont fait des restitutions des logements des propriétaires dépossédés de leurs biens, une priorité à la suite de la destruction du rideau de fer. Quant à la Hongrie, elle a choisi les compensations plafonnées pour un coût estimé entre deux et quatre milliards de dollars et le problème a été résolu en deux ans. En ce qui concerne la Pologne, elle a aussi opté pour le plafonnement des compensations à 20 % de la valeur des biens.