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Les Vingt-Sept se sont mis d’accord pour porter la part de l’énergie renouvelable à 20% d’ici 2020. Le projet est dans la bonne voie. Toutefois, la France et l’Allemagne ont des idées opposées sur le sujet. En effet depuis que l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire suite à la catastrophe qui s’est passé au Japon, à Fukushima en mars 2011, le sujet est devenu ultrasensible. Le dilemme réside surtout au niveau de chaque état qui protège jalousement la composition de leur bouquet énergétique. La situation risque de s’envenimer dans les prochains mois. Les manœuvres engagées en prélude de la rencontre informelle des ministres de l’Énergie des Vingt-Sept appuient cette hypothèse. Cette réunion informelle a eu lieu les 19 et 20 avril. Ce semestre, le Danemark espère sonder les États membres. Un document préparatoire indique un objectif de 30 % en 2030. Pour cela, le Danemark peut compter sur la Commission européenne. Elle espère en plus, convaincre de l’utilité de fixer de nouveaux objectifs qui déplaisent pour la plupart des Pays membres. Günther Oettinger, commissaire chargé de l’énergie prépare même une nouvelle politique sur les renouvelables. Il prévoit de les présenter d’ici le mois de juin. Cette politique est en rapport avec l’objectif de réduire d’au moins 80 % les émissions de CO2 avant 2050.De nouvelles sources dévoilent que les services de M.Oettinger prévoient d’imposer des objectifs selon les pays avec ou sans l’aide européenne. Pour sortir du nucléaire, l’Allemagne mise surtout sur les énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolien…) pour ne plus dépendre du nucléaire. Ceci n’est pas le cas pour certains États menées par la France qui dépendent beaucoup du nucléaire. « Il n’est pas question de s’enfermer dans une impasse à des coûts déments » rapporte un diplomate français pour justifier sa position. « Peu de pays vont accepter et s’y conformer » rajoute-t-il . La France peut s’appuyer sur le Royaume-Uni qui déclare « ne pas pouvoir soutenir un objectif renouvelable pour 2030 » et la Pologne qui projette d’investir dans le nucléaire pour ne plus dépendre du charbon et du gaz russe. Du moins, le projet est d’âtre moins dépendant. Paris et Londres eux défendent l’idée de mettre au même rang les énergies renouvelables et le nucléaire dans la lutte contre le réchauffement de la planète. Le nucléaire pourrait même être subventionné au même titre que les énergies renouvelables à la demande de la Pologne, de la France, du Royaume-Uni et de la République tchèque selon le quotidien Süddeutsche Zeitung. Mais ceci a été démenti par ces derniers. Pour Günther Oettinger, même les énergies renouvelables devraient commencer à renoncer aux subventions.