Le bénéfice des banques en chute libre à cause d'actifs immobiliers douteux
Publié le 26 avril 2012 par Immobilien @dopimmo
MADRID, 26 avr 2012 – Une chute de 23,9 % sur un an du bénéfice de la première banque espagnole dans la zone euro a été relevée. La Banque Santander est en effet la première en Europe de par sa capitalisation. Son bénéfice net est donc réduit à 1,604 milliards d’euros. Ce résultat a été publié durant la journée de jeudi. Cette chute ayant été causée par les quelque 3 milliards d’euros de provision que la banque avait faite pour se protéger de ses actifs immobiliers. Pourtant, le bénéfice prévu par les 10 analystes interrogés par Dow Jones Newswires s’élevait à 1,643 milliard. Des résultats donc inférieurs à celui prévu par marché.Cette baisse du bénéfice est en majeure partie due à la hausse des prévisions pour insolvabilité. Soit une hausse de 51 % élevant le montant des provisions à 3,127 milliards. Cette analyse a été rapportée par la banque Standler dans son communiqué visant à faire réagir les autorités sur la situation du secteur bancaire espagnol. À la demande de ces derniers, les banques du pays ont dû réaliser des provisions de 53,8 milliards d’euros dans le but de nettoyer une fois pour toutes leur bilan face aux actifs immobiliers douteux. Les banques étant déjà fragilisées par l’éclatement de la bulle en 2008. Standler sacrifie donc à nouveau son bénéfice ce qui lui est déjà arrivé lors du quatrième trimestre de l’année 2011. En effet, durant cette période, elle avait fait pour 3,183 de provisions. Ceci lui a causé une baisse de son bénéfice net de 98 %. Cependant, son produit net bancaire est passé à 7,821 milliards soit une hausse de 10 %. Ce résultat quant à lui est meilleur que les attentes du marché. Au même moment, le groupe continue d’augmenter sa solvabilité, avec un taux de fonds propres durs de 10,10 % alors qu’il n’était que de 9,66 % un an auparavant. Néanmoins, une hausse de 3,98 contre 3,61 % l’année précédente a été relevée sur le taux de créances douteuses surtout les crédits immobiliers pouvant ne pas être remboursés. Et cela, même si le chiffre reste en dessous de la moyenne du secteur qui était de 8,15 % en février.