Magazine Immobilier
Les syndics de copropriété sont encore dénigrés par les propriétaires, ce qui n’améliore pas leur image. En effet de nombreux propriétaires ne sont pas contents de la prestation de ces représentants en conseil syndical. Leur proximité avec le syndic par rapport à leur relation avec les copropriétaires suscite le mécontentement de ces derniers. Une enquête menée auprès de 3 600 immeubles déclare ainsi qu’un copropriétaire sur deux n’est pas satisfait par son gestionnaire de bien. Cette enquête a été réalisée par l’association de consommateurs CLCV. Il est vrai que certains copropriétaires constatent une amélioration des services cependant, la plupart accusent d’un manque de rigueur sur les devis et facturations par exemple. Ils se plaignent également de la lenteur du syndic à répondre à leurs requêtes et même certains qui n’y répondent même pas.Ceci a été déclaré par David Rodriguez chargé de l’étude à la CLCV. Cependant, cette enquête ne parle pas de tarifs. En effet ce sujet est sources de discordes. L’arrêté Novelli publié il y a deux ans qui projette un encadrement de ces syndics reste cependant ignoré. L’arrêté exige que les syndics introduisent 44 prestations dans leurs forfaits de gestion courante. Mais le texte trop imprécis peut facilement être gauchi de plus elle rien n’est mentionné sur ce que le mode de facturation de ces professionnels selon le délégué général de l’Arc Bruno Dhont. Une récente enquête de l’ARC précise que 90 % des contrats d’administrateurs de bien ne se plie pas à la loi. Les conséquences de cela sont telles que les prestations annexes occasionnent un surcoût pouvant représenter jusqu’à 50 % du montant du forfait de base. La surfacturation se fait même en dehors des heures de travail. « Un grand nombre applique même une majoration de 100 % au-delà de 20 heures, voire de 200 % passé 22 heures » souligne l’Arc. Un décret de 1976 sur la copropriété interdit la facturation des lettres de relance hors 66 % des syndics le fait, il en est de même pour le rajout de frais pour la gestion et transmission hors 77 % des syndics le fait.