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Menaces à l'encontre du patrimoine architectural du vieux Casablanca

Publié le 02 mai 2012 par Immobilien @dopimmo
CASABLANCA, 29 avr 2012 – Casablanca, capitale économique du Maroc, fait face à une nouvelle menace, surtout au niveau de son patrimoine architectural. Considéré comme un véritable musée à l’air libre, cet édifice doit se défendre contre la négligence et la spéculation immobilière dont il fait preuve.  Regroupant des maisons d’Art nouveau, des édifices coloniaux et des immeubles d’Art déco, ce laboratoire architectural et urbain est unique. Ce dernier offre une diversité architecturale de dizaines d’immeubles qui sont du début du XXe siècle pour la majorité.  Pour les décorations des constructions, les architectes se sont inspirés du mélange de style européen avec celles des ornementations marocaines traditionnelles. Le résultat est original, et fait la fierté de cette ville mythique.  L’architecture de l’Excelsior, dans le centre-ville, fait la particularité de la ville. Édifiée face au grand portail de la médina de Casablanca, cette cité très mélangée de plus de cinq millions d’habitants a un style austère, mais recherché.  Au sein de cette vieille ville, plusieurs religions et nationalités ont coexisté, avec la présence de la première église de l’ancienne médina. La réhabiliter pour en faire un centre culturel est un des projets concrets de la ville.  Toutes ces particularités, dont le patrimoine architectural est à l’origine, sont menacées par un nouveau chantier. Ce dernier consiste à mettre en place le futur tramway de la première métropole du Maghreb.  Désormais, le patrimoine est menacé d’être détruit, abandonné, et est victime d’une vente immobilière. Les propriétaires ou les locataires de tous les appartements ou des locaux ne procèdent pas à leurs entretiens et les locaux se dégradent peu à peu.  L’autre souci majeur c’est que les locataires payent des loyers dérisoires et ne permettent pas d’entretenir les biens immobiliers. Pour réussir à pousser un preneur à quitter les lieux, il faudra débourser 50 000 euros.  Tous ces problèmes sont causés par une politique de préservation du patrimoine quasi inexistante. Les promoteurs cherchent à détruire tous les anciens immeubles afin d’ériger des neufs, plus élevés et plus lucratifs. Les responsables d’association de préservation du patrimoine déplorent que ces nouvelles constructions se fassent au détriment de la ville.

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