Magazine Immobilier
MADRID, 30 avr 2012 – La volonté de l’Espagne de regagner la confiance du marché n’a pas été réalisée. Au contraire, l’Espagne réaffirme son retour en récession. L’explosion de la bulle immobilière en 2008 est à elle seule la cause probable des difficultés que connaît l’Espagne en ce moment. En effet, depuis ce jour, le pays tantôt connait une récession, tantôt connaît une croissance moindre. Le taux de chômage, lui, atteint les 24,44 %, un nouveau record. Cette explosion est également à l’origine de la fragilisation du secteur bancaire, accentuée par l’accord exagéré de crédits durant une certaine période. En fin 2011, la Banque d’Espagne accumulait pour près de 60 % de son portefeuille en actifs immobiliers problématiques soit 184 milliards d’euros. Jeudi soir, Standard and Proof voyant la possibilité pour que l’État fournisse une aide budgétaire additionnel aux banques, ce dernier à décider de réduire la note attribuée à l’Espagne. Une note ainsi passée de A à BBB+. Lundi, ce fut également le cas pour neuf autres banques espagnoles. Parmi celle-ci, Santander et BBVA. Malgré la mesure prise par l’État en obligeant les banques à faire des provisions pour pouvoir assainir leur bilan, celle-ci rehausse le ton en isolant ces actifs douteux. Le FMI va également dans ce sens en conseillant à l’Espagne de redoubler son effort pour l’assainissement de ses banques. La Banque espagnole opterait plutôt pour le système BlackRock se basant sur le modèle irlandais. Le ministère de l’Économie confirme sa conviction pour faire usage de ce système, mais à souligner que pour cela l’Espagne ne nécessitera pas d’apport de fonds publics.Elle ne fera donc ni appel au FESF ni à aucun autre organisme pour aider ses banques. Pour M. de Guindos, ce serait une bonne chose, car les banques pourront ainsi se concentrer sur leur métier et non sur celui d’agent immobilier. Cependant, Martin Van Vilet d’ING reste plus perplexe. Concernant le PIB, elle est en baisse depuis deux trimestres déjà, ce qui marque la récession du pays. Le gouvernement reste pourtant optimiste et prévoit de quitter cette situation avant 2013. Elle prévoit une hausse de 0,7 % du PIB suite à la baisse de -1,7 % de cette année.