On croyait le danger écarté depuis que le jeune Garen et ses compagnons avaient ruiné les plans du terrible Hellequin de Bois-Maudits en l’empêchant de mettre la main sur la mystérieuse et maléfique armure noire de Nuhy, mais le temps du repos aura été bien court. Alors que les alliances entre les seigneurs de la région semblent bien précaires, une autre menace approche ; les pirates Skernovites et leurs navires menaçants se préparent à envahir la contrée. On sait Garen et ses amis pleins d’astuce et de courage, mais cela pourrait bien ne pas suffire à conjurer le danger !
Prévue en quatre volumes, L’Épée d’Ardenois mélange avec entrain la geste moyenâgeuse et la série animalière. Bien sûr, on pense au Robin des Bois de Walt Disney, dans une version un peu plus brutale (les coups de haches et de flèches sont parfois fatals), mais le travail d’Etienne Willem, qui a déjà fait ses preuves avec "Vieille bruyère et bas de soie", se démarque de son illustre prédécesseur par la richesse de l’intrigue, dont la densité se dévoile petit à petit, et un découpage sans faille, où chaque double page est ponctuée par cliffhanger inattendu mais bienvenu. Sur une trame principale un peu convenue, la vraie surprise vient de ses personnages particulièrement travaillés, sur lesquels il lève peu à peu le voile. Classique par sa construction, original dans sa forme, il n’est finalement pas surprenant que L’Épée d’Ardenois soit prisée de jeunes lecteurs : le Prix Canal J 2012 du meilleur album jeunesse décerné il y a quelques semaines au onzième Salon Européen de la Bande Dessinée de Nîmes est bien mérité.
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