A la recherche des petites galaxies fantômes

Publié le 19 juillet 2012 par Pyxmalion @pyxmalion

La très discréte galaxie naine Leo IV distante de 500 000 années-lumière de nous

Selon les modèles, les galaxies naines, apparues très tôt dans l’histoire de l’Univers, devraient être des centaines voire des milliers dans le voisinage de la Voie Lactée. Or, les astronomes n’en ont débusqué qu’une douzaine.

Comme leur nom le suppose, les galaxies naines sont de petites dimensions et de faibles masses comparativement à une galaxie spirale comme la notre. Les plus connues sont le Petit et le Grand Nuage de Magellan (Small et Large Magellanic Cloud, SMC et LMC), visibles à l’oeil nu dans le ciel de l’hémisphère sud. A l’échelle du temps cosmique, ces deux galaxies sont appelées à se fondre dans la Voie Lactée, lentement mais surement. Récemment, les astronomes en ont découvert d’autres, plus faibles et aussi très âgées.

Selon les modèles, les galaxies naines, très ténues seraient beaucoup plus nombreuses qu’il n’y parait. Au cours de la dernière décennie, seules une douzaine ont été découvertes alors que plusieurs milliers d’autres devraient hanter notre environnement intergalactique … Recourant au télescope spatial Hubble, une équipe d’astrophysiciens s’est intéressée à la population stellaire de trois de ces minuscules galaxies. Leur étude montre des origines  remontant à plus de 13 milliards d’années. Soit une formation peu de temps après le Big Bang … Vraisemblablement  – c’est une explication avancée par les chercheurs –, le puissant rayonnement ultraviolet datant de l’ère de réionisation de l’Univers aurait chassé une grande partie du gaz que retenaient ces petites galaxies primitives. Privées de matière première, très peu d’étoiles ont pu se former, réduisant ainsi considérablement leurs développements … Vaste de quelques 2 000 années-lumière, peu peuplée et peu dense, ces embryons galactiques demeurent aujourd’hui (13 milliards d’années plus tard) très difficiles à identifier et à localiser.

Crédit photo : NASA, ESA et T. Brown (STScI).