Une enseignante vivant près de Dunkerque, dans le Nord, envoyait des messages d’amour au Président dans des enveloppes recouvertes de mentions plutôt menaçantes. L’Elysée n’a pas apprécié. Une enquête judiciaire est ouverte.
Qui a dit que les Ray-ban et la montre Philippe Patek du Président ne séduisaient plus les Français ? L’une d’entre eux, en tout cas, déroge à la règle. Il s’agit d’une enseignante de 39 ans, qui a littéralement succombé aux charmes de Nicolas. Et elle tient à ce qu’il l’apprenne : depuis le début de l’année, l’Elysée a déjà reçu quelques courriers et un colis au contenu sulfureux. Dans ces lettres, point de romantisme platonique, mais une plume enflammée. « Mon corps te réclame », aurait-elle ainsi déclamé dans ses missives langoureuses, selon le quotidien Nord-Eclair, qui révèle l’affaire. En soit, l’histoire n’a rien de réellement répréhensible. Mais là où l’Elysée tique quelque peu, c’est sur les inscriptions vaguement menaçantes qui zèbrent les enveloppes envoyées…
Liaisons dangereuses
« Extrêmement explosif », « Nitroglycérine », ou encore « Anthrax », quelques exemples des mentions apposées sur les courriers. De quoi donner des sueurs froides aux membres du palais présidentiel, qui ont fini par avertir la police locale. Une enquête préliminaire a donc été ouverte par le parquet de Dunkerque et la professeure a été convoquée au commissariat ce jeudi pour s’expliquer sur ces agissements. Toujours selon Nord-Eclair, elle aurait fondu en larmes avant de passer aux aveux et d’expliquer que l’unique but de ses menaces était d’attirer l’attention du Président, du fait de son passé de ministre de l’Intérieur. Elle a finalement été relâchée, mais le procureur de Dunkerque a ordonné une enquête de personnalité sur l’enseignante. Espérons que cette sulfureuse liaison épistolaire ne se finisse pas trop mal pour elle.
Edition France Soir du samedi 22 mars 2008 n°19753 page 9