Bien que peu connu du grand public Transparency International fait un formidable travail sur : « la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique » Ils ont décidé de traquer l'un des pires fléaux que connaisse nos sociétés modernes : La corruption.
Ils s'en expliquent sur leur site
« TI France a pour objectif principal de contribuer à améliorer significativement, dans notre pays, la gouvernance publique et privée en termes de transparence, d’intégrité et de responsabilité. Ceci passe notamment par une action résolue de prévention et de lutte contre les différentes formes de corruption, le blanchiment de l’argent sale et les divers types de fraudes. TI France entend contribuer au développement de comportements éthiques, citoyens et responsables et, ce faisant, aux conditions de la confiance entre les différents acteurs de la société »
Compte tenu des effets de la crise économique et des efforts demandés aux populations le tout couplé à des licenciements massifs, la lecture du rapport de Transparency International, publiée le 10 juin, sur le site web français, est particulièrement intéressante. Même si le rapport intégral est rédigé en anglais, la lecture des nombreux graphiques devrait largement vous édifier.
Que dit le résumé publié sous forme de communiqué de presse par Transparency International France ? Extraits
« (...) Le rapport, intitulé Transparency in Corporate Reporting: Assessing the World's Largest Companies [Transparence du reporting : évaluation des plus grandes sociétés dans le monde], évalue les 105 entreprises les plus importantes cotées en bourse sur la base de leur engagement public en faveur de la transparence (...) Les notes obtenues par les entreprises vont de 0 à 10, 0 indiquant le plus faible degré de transparence et 10 le plus élevé. Ces notes se basent sur la disponibilité publique d’informations concernant les systèmes anti-corruption mis en place, l’organisation des entreprises évaluées et la quantité d’informations financières qu’elles fournissent pour chacun des pays dans lesquels elles opèrent (...) L’étude révèle (...) que, dans l’ensemble, les banques et les compagnies d’assurance ne publient pas suffisamment d’informations sur leurs mesures de transparence, alors même que l’opacité des structures de certaines sociétés a joué un rôle prépondérant dans les récentes crises financières et que des efforts considérables ont été entrepris pour pallier le manque de transparence dans ce secteur. Les vingt-quatre compagnies financières évaluées dans le rapport obtiennent une note moyenne de 4,2 (...)
Et le communiqué d'ajouter : « (...) À cause du manque de transparence, il est plus difficile d’identifier les pays dans lesquels les compagnies font des profits, paient des impôts ou contribuent à des campagnes politiques. L’étude montre, par exemple, que les trois quarts des entreprises évaluées n’indiquent pas où sont enregistrées leurs filiales et la moitié environ ne publie pas d’informations relatives à leurs contributions politiques (...) »
Et de conclure : « (...) Les gouvernements et les organismes de régulation doivent faire de la transparence une obligation pour toutes les entreprises qui sollicitent des subventions à l’exportation ou qui concourent à des marchés publics. Les investisseurs doivent réclamer plus de transparence dans la publication d’informations par les entreprises afin de garantir une croissance des activités éthique et durable ainsi qu’une saine gestion des risques (...) »
On ne pourra qu'être d'accord avec la conclusion de Transparency International, au moment même où les multinationales réclament toujours plus de compétitivité de la part des salariés et surtout toujours plus d'aides à leurs gouvernement pour gagner des marchés à l'export !
A méditer ...
Source Transparence du reporting : évaluation des plus grandes sociétés dans le monde (ENG) Crédit image Transparency International