Heures sup ou chômage, le choix fut certes cornélien…
La fin de la défiscalisation des heures supplémentaires a été entérinée par les députés, et c’est tant mieux. Les cris d’orfraie de la droite n’y ont rien changé, et c’est très bien. Utiliser l’argument spécieux selon lequel ce serait les smicards qui pâtiraient de cette décision est en effet totalement ahurissant. Rappelons tout de même quelques évidences pour condamner définitivement cette assertion quelque peu baroque qui vous montrera définitivement si besoin en était que la droite est d’une incommensurable mauvaise foi : le dispositif coûtait 5 milliards aux contribuables, il a détruit 30 000 emplois en 2011 selon l’OFCE, et ilincite de surcroît les entreprises à substituer des heures de travail à de nouveaux recrutements, ce qui, convenons en a un « impact négatif sur l’emploi » en une période où l’on ne peut guère se le permettre (putain, 4 millions de chômeurs ! Et combien de précaires et de travailleurs pauvres …). Je doute donc fortement que qui que ce soit de raisonnable, c’est-à-dire non mu par des considérations d’ordre purement idéologiques – à moins que ce ne soit par fidélité à leur conducator disparu de la circulation (mais pas des annales judiciaires…) – puisse défendre une telle aberration.