EDF, l’exploitant de l’ensemble des centrales nucléaires françaises, s’est engagé à réaliser dans les trois ans les travaux de renforcement de sûreté sur ses installations nucléaires exigées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’électricien public compte également mettre l’accent sur le recrutement et la formation de ses équipes.
Encore plus que les autres années, le rapport 2011 sur la sûreté nucléaire et la radioprotection de l’ASN (organe indépendant de contrôle des activités nucléaires) était très attendu par les acteurs du nucléaire, compte tenu de l’accident de Fukushima qui a durablement et profondément fait évoluer le secteur.
« Il y a un avant et un après Fukushima », prévient d’ailleurs l’organisme de contrôle avant d’insister sur le besoin de renforcer l’ensemble des installations et de revoir à la hausse l’ensemble des mesures de sûreté nucléaire sur le territoire français.
Sur la base de ce constat, et à la suite de l’audit post-Fukushima réalisé ces derniers mois par l’ASN à la demande du gouvernement, »l’ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu’elle ne demande l’arrêt d’aucune d’entre elles. Dans le même temps, elle considère que la poursuite de leur exploitation nécessite d’augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes ».
EDF s’est donc vu « imposer un ensemble de dispositions à mettre en oeuvre » dans le but de ré-hausser le niveau de sûreté des centrales nucléaires de l’hexagone. L’opérateur public a annoncé dans la foulée qu’il se pliait aux demandes de l’ASN et s’est engagé sur plusieurs points.
Les travaux à réaliser par EDF concernent notamment les risques de séisme et d’inondation, renforcés suite aux retours d’expérience du Japon, à la perte simultanée de la source de refroidissement et des alimentations électriques, et aux conséquences en cas d’accidents graves.
« EDF confirme son engagement à réaliser les travaux visant au renforcement du niveau de sûreté de ses installations nucléaires », a indiqué le groupe dans un communiqué, précisant que « ces travaux sur le parc nucléaire s’inscrivent dans le programme d’investissement global du Groupe à horizon 2015″.
Selon le patron d’EDF, Henri Proglio, les enagements du groupe « portent également sur la formation des équipes. Le renouvellement et l’élargissement des compétences est une des clés de la sûreté nucléaire », a-t-il indiqué.
Selon lui, l’électricien va embaucher plus de 2.000 personnes en 2012 dans les métiers du nucléaire et de l’ingénierie.