Les lecteurs qui ont l'habitude de parcourir mon blog ont pu constater, avec émoi, mon absence remarquée depuis trois mois. Une pause était nécessaire, après de nombreuses soirées de lecture.
En cette période "estivale", me voilà donc de retour avec un nouveau billet, consacré à un auteur américain, Augusten Burroughs, né en 1965 à
Pittsburg. Le livre,
Courir avec des ciseaux, est son premier texte et peut être qualifié d'autobiographique, l'auteur y décrit son enfance et adolescence douloureuse dans les années 1970, au travers d'une éducation atypique.
10/18, 318 pages
Augusten a onze ans au début du récit. Il passe une enfance inhabituelle, entre une mère égocentrique et narcissique, un père professeur d'université alcoolique et un frère plus âgé et distant. Progressivement, le jeune adolescent assiste aux disputes violentes qui opposent ses parents. Le père finit par quitter définitivement la maison. La mère, psychologiquement instable, persuadée d'être une grande poétesse, se confie quotidiennement à un psychiatre, aux méthodes peu orthodoxes, le Docteur Finch. Elle enchaîne les épisodes psychotiques, entame une liaison avec l'épouse d'un pasteur et décide finalement d'envoyer son fils chez son propre psy. Une nouvelle vie commence alors pour Augusten au sein d'une famille où la liberté est le maître mot, où chacun est libre de ses choix...
Mon avis : un livre plutôt décevant et ennuyeux. Si l'on y relève quelques situations cocasses, l'ensemble reste assez médiocre (une écriture pas assez travaillée) et l'ambiance très malsaine. L'auteur n'épargne pas son lecteur, tout y est présenté crûment, dans le moindre détail, sans aucune prise de distance. L'auteur a voulu sans doute nous présenter les faits tels quels, à l'image de cette famille totalement délétère. Il a visiblement beaucoup souffert et nous a fait partager cette terrible souffrance...
Pitoyable à tout niveau, à oublier de toute urgence !