Ikéa France, impliqué depuis mars dernier dans une affaire de surveillance illégale de ses salariés, a annoncé la création d’un code de conduite distribué à plus de mille managers au sein du Groupe. Ce document, intitulé « Développer notre business avec bon sens », est composé d’une série de principes visant à améliorer les conditions de travail des salariés ainsi que le fonctionnement de l’entreprise. Parmi ces principes, figurent le refus de la corruption, le respect de la vie privée, le rejet de la discrimination ou encore la condamnation du harcèlement.
Ce code sera par ailleurs accompagné de la création d’un « département gouvernance et conformité » ainsi que d’un « comité d’éthique » consultatif. Cependant, les critiques fusent face à de telles mesures. Bien que l’initiative développée par Ikea soit louable, il lui est tout d’abord reproché de n’avoir aucune valeur contraignante : le comité éthique ne pourra ni édicter de règles, ni prononcer de sanctions, réduisant par la même occasion le code de conduite à une simple déclaration d’intentions. Ce dernier demeure en outre assez vague et théorique – on peut notamment y lire « nous respectons la vie privée » sans aucune précision quant aux mesures concrètes qui seront mises en place.
Plus encore, le contexte dans lequel ces mesures ont été décidées ne joue pas en faveur du Groupe : l’impression générale tend à inculper Ikea France de vouloir étouffer l’affaire d’espionnage, en tentant de revaloriser leur image éthique. Il s’agit donc de mesures répondant à un scandale, et prises précipitamment, alors que la promotion de l’éthique devrait servir à améliorer le fonctionnement d’une entreprise et de prévenir autant que possible les risques a priori.
Pour plus d’informations, consultez cet article publié par Le Monde sur le sujet – ou celui-ci !