Si le Nouvel an chinois et la golden week sont depuis bien longtemps des fondamentaux du calendrier chinois pendant lesquelles les visites de famille sont de mises, il n’en était alors jusque-là rien des vacances d’été.
C’est la croissance économique fulgurante de la chine affichant depuis ces 10 dernières années des taux frôlant les 10 % et l’apparition des classes moyennes qui permettent aujourd’hui à la population chinoise de découvrir ce qui pour nous autres européens relève de la sacro-sainteté : « les grandes vacances d’été ».
Les vacances locales demeurant plus abordables que des vacances à l’étranger, les chinois affluent massivement (et généralement en groupes) sur les plages du territoire et dans les grandes villes ou abondent monuments et sites culturels. S’ils enchainent les visites guidées, ils n’en consacrent pas moins une grande partie de leur temps à une autre activité privilégiée : « le shopping ». Avec une croissance du budget dédié aux achats, de préférence, de produits de luxe, de plus de 12% en Chine et 15% à l’étranger en 2011, le tourisme en Chine représente aujourd’hui un nouvel enjeu économique.
Sur le territoire chinois, l’industrie commence à s’adapter à cette nouvelle tendance comme le reflète la nouvelle enseigne de Mercure, rebaptisée pour l’occasion « Mei Jue » i.e. « Grand Mercure » ou encore l’expansion de chaînes hôtelières dites économes. A l’étranger, néanmoins, et tout particulièrement en France, première destination des chinois en Europe, le défi majeur demeure la compréhension des spécificités de cette clientèle.
D’ici 2020, 100 millions de chinois devraient voyager dans le monde : préparez chaussons, bouilloires et sachets de thé, les touristes chinois débarquent !
Marie Monnier