Découverte de la plus ancienne preuve directe de la domestication des caprinés dans le sud de l'Afrique

Par Podcastjournal @Podcast_Journal
De récentes analyses génétiques appuient l'hypothèse migratoire impliquant une arrivée importante de nouvelles populations d’éleveurs, hypothèse avancée depuis longtemps par certains linguistes et archéologues. Néanmoins d'autres chercheurs mettent en avant le manque de preuves archéologiques tangibles pour faire valoir cette hypothèse, et se demandent si cette apparition ne serait pas liée à un phénomène de diffusion culturelle (de proche en proche), sans grands mouvements de population humaine.

Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et du Musée National de Namibie viennent de mettre au jour des niveaux d’occupations de chasseurs-cueilleurs dans le site de Leopard Cave (Erongo, Namibie) contenant des restes de chèvres ou de moutons. Cette découverte confirme la présence d’animaux domestiques dans le sud de l’Afrique dès la fin du premier millénaire avant JC. Ces vestiges sont les plus anciennes traces d’élevage connus à ce jour dans toute l’Afrique australe.

Cette nouvelle découverte participe ainsi du débat sur la chronologie et les modalités d'émergence de pratiques d'élevage dans le sud de l'Afrique. Elle permet aussi de discuter des itinéraires possibles empruntés par les premiers éleveurs, ou du moins par les premières chèvres ou moutons, vers la pointe sud du continent africain, en privilégiant une route occidentale, le long de la côte atlantique.