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Zorn & Dirna, T3 : Les Griffes de la Meute - Jean-David Morvan & Bruno Bessadi

Par Belzaran

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Titre : Zorn & Dirna, T3 : Les griffes de la meute
Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Bruno Bessadi
Parution : Juin 2005


Dans ce troisième tome de « Zorn & Dirna », intitulé « Les griffes de la meute », tout démarre bien. La petite famille est au complet et semble tirée d’affaire. Leur projet : s’isoler dans la maison de Seldnör et vivre loin des regards. Mais Zorn et Dirna sont deux enfants trop précieux. Le groupe est traqué à la fois par les gitans et la meute, ces militaires qui se nourrissent d’âmes animales.

Dans « Zorn et Dirna », la Mort a été emprisonnée. Ainsi, les gens ne meurent plus. Mais cela pose beaucoup plus de problèmes que prévus, amenant souffrance et violence dans le monde. En effet, les gens deviennent des zombies et les âmes fuient d’un corps à l’autre, ne sachant pas où aller.

Troisième plongée donc dans le monde glauque de « Zorn et Dirna » où la mort ne fait plus son office. Les massacres et démembrements continuent de plus belle. Jean-David Morvan s’attache à rendre le tout le plus crédible possible, à l’image de ce sanglier dont on prélève la viande à vif… C’est le point fort de la série. Avec un postulat finalement simple, les auteurs ont su créer un monde cohérent, en prenant en compte tous les aspects de cet univers.

Petit virage horrifique ici avec le passage dans un refuge en pleine tempête de neige. Il est vrai que le contexte s’y prête facilement. Cependant, ce passage semble être là uniquement pour combler un vide. Il n’est pas le plus intéressant hélas. On sent une volonté des auteurs d’exploiter une idée dans leur univers, mais cela n’apporte rien à l’histoire. Cela donne une impression de dilution un peu gênante.

Au niveau du dessin, Bruno Bessadi se retrouve seul et il faut bien avouer que l’on n’observe aucune différence notable. Le dessin est dynamique et expressif, même s’il est souvent très excessif parfois dans les expressions. Les flashbacks sont bien menés et apportent une densité à l’histoire. Du beau travail, très personnel. Les couleurs, très vives, atténuent le côté glauque de l’univers.

Toujours aussi violent et viscéral, tout en apportant un humour particulier pour faire passer la pilule, « Zorn et Dirna » continue tranquillement son chemin. Une petite perte de régime se ressent cependant dans l’histoire. En espérant qu’elle se réduise au prochain tome.

par Belzaran

Note : 12/20


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