Après une sortie retardée, Test Drive: Ferrari Racing Legends a débarqué sur consoles et PC le 6 juillet. Que vaut ce nouveau jeu réalisé par les développeurs de Need For Speed SHIFT et SHIFT 2 Unleashed et dédié à l’une des marques automobiles les plus prestigieuses au monde ?
A l’allumage du jeu, attendez-vous déjà à une mise à jour de 4 Mo. Le premier menu d’accueil nous annonce 60 ans de Ferrari et s’accompagne d’une vidéo jouée en boucle et d’une musique d’opéra. C’est classe, mais c’est rudement sobre. Cela va se confirmer par la suite, avec le menu global qui présente finalement peu de modes de jeu en solo (Campagne, Course Rapide, Contre-la-Montre) et pas vraiment de cinématiques durant le jeu lui-même !
C’est dommage car on débute le jeu dans les années 50, en tant qu’essayeur pour la marque au cheval cabré. Les joueurs sont habitués à une scénarisation poussée, même pour des jeux de course. Ou alors au plus simple à un menu façon « stand d’écurie ». Rien de cela ici.
On devient tour à tour pilote d’essai, pilote remplaçant puis véritable pilote engagé dans le championnat…lequel d’ailleurs ? On ne le sait pas vraiment puisque l’on suit plus un scénario qu’un championnat de type F1 par exemple.
Pourtant, on n’a droit qu’à des micro-séquences cinématiques, ne faisant que redire les textes qui apparaissent avant chaque course par le biais de la radio (accent anglais). On appréciera d’ailleurs la touche rétro façon film N&B de la campagne L’Age d’Or.
Les courses d’ailleurs, n’en sont pas toutes forcément : on débute par exemple à Sylverstone en plein milieu d’une séance d’exhibition (in English) alors qu’il ne reste que quelques tours à effectuer; celle-ci servant de recrutement pour Ferrari, nouvellement engagé en sport automobile. Au fur et à mesure que l’on débloque les missions, on teste drive d’autres modèles pour la firme sur quelques circuits, puis on remplace le pilote Ferrari Rico Malone , pour au final avoir sa propre place dans l’écurie et concourir aussi contre lui.
Etrangeté du scénario ou erreur de traduction, dans la partie Argent, de 1974 à 1990, on apprend que l’on va concourrir contre Rico qui a rejoint depuis peu une nouvelle équipe…sauf que les concurrents du jeu ne roule que sur des Ferrari et il semble qu’il n’y a qu’une seule écurie, non nommée mais présumée « équipe Ferrari ».
Bizarrement, alors que le script du déroulement du mode campagne se veut chronologique, on passera d’un circuit historique avec l’indication d’une date, 1959 par exemple, pour courrir quelques courses plus tard sur un autre indiquant une date postérieure…A cet anachronisme, on ajoutera que Rico connaît une carrière plutôt longue comme pilote puisqu’il est mentionné comme coureur actif de 1958 à au moins 1981…
Et puisqu’on parle de Test Drive, sachez qu’Atari ou Eden Games n’a rien à voir avec ce jeu. Le nom sert uniquement d’élément marketing à Rombax Games, société un peu obscure initiatrice du projet Ferrari Racing Legends. Da’illeurs, on constate que parfois dans les menus de jeu, la mention « test Drive » disparaît tout bonnement de « Ferrari Racing Legends ». Contrairement à la licence, ce jeu se focalise sur la marque Ferrari : il n’y a pas d’autres constructeurs.
Test Drive: Ferrari Racing Legends se prend en main facilement mais je trouve que certaines épreuves ne sont pas du tout évidente, même en mode facile avec la ligne de pilotage, notamment la piste Misty Lochen Ecosse, l’un des deux tracés fictifs du jeu. Le jeu mélange arcade et simulation avec ses 4 vues différentes, dont parfois des vues casque car ceratins modèles de Ferrari ont à peine un parebrise, les voitures qu’on peut amocher (mais qui ne seront jamais entièrement détruites malgré vos tentatives).
Par contre, certains comportements des véhicules ne sont pas évidents lors de passage sur bordures, dans l’herbe ou lors d’accrochage : des modèles comme la Testa Rossa 250 de type « barquette » ont tendance à trop déraper ou à sauter dans les airs. Mais j’imagine qu’ici cest à cause du côté réalisme du jeu.
Au final, Test Drive: Ferrari Racing Legends est un jeu moyen, avec ses graphismes corrects mais sans plus et une impression de vide parfois. Il s’adresse surtout aux fans de la marque ou à ceux qui recherche une expérience de course « différente ».
Le jeu de Slightly Mad Studios propose tout de même un challenge intéressant : plus de 200 missions réparties sur 3 époques et sur des tracés historiques et modernes réels (une quinzaine avec variations), avec des bolides Ferrari à débloquer au fur et à mesure de son avancée, des objectifs bonus en course. Pas du tout jeu tape à l’oeil, le titre réconciliera les joueurs qui veulent entrer directement dans le vif du sujet sans trop se soucier d’effectuer des réglages de leur bolide au préalable.