Frais de scolarité : universités épinglées

Certes, les universités ne sont pas à leur coup d'essai : certaines d'entre elles furent épinglées par le passé pour des frais de scolarité illégaux. Ainsi, l'université de Grenoble 2 que je connais bien pour y avoir étudié mais aussi l'université de ma bonne ville de Toulouse, pratiquent des frais de scolarité illégaux à l'égard de leurs étudiants pour des prestations qui leur sont normalement destinées.

On comprend bien les raisons qui poussent ces universités à agir de la sorte : elles sont avant tout financières, car ces établissements ont besoin de ressources pour pouvoir fonctionnement convenablement et même investir pour l'avenir. Quand on sait dans quel état se trouvaient certaines facultés il y a quelques années, on peut comprendre de telles motivations.

L'ennui c'est que là encore, ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les étudiants qui sont dans une situation de faiblesses et subissent les agissements de ces universités qui ne respectent pas la loi et agissent dès lors de manière illégale, alors même que la plupart des étudiants ne parviennent pas à s'en sortir financièrement, même en travaillant à côté.

Alors que faire ? Comment concilier l'inconciliable ? On pourrait couper la poire en deux :

D'un côté, permettre aux écoles, qu'elles qu'elles soient, de l'enseignement supérieur, de fixer les frais de scolarité qu'elles veulent.

De l'autre, repenser le système de bourses et fixer comme règle que les trois quarts des étudiants soient boursiers.

Cela aurait un double avantage : d'un côté, permettre aux universités d'investir, de disposer de moyens supplémentaires, d'embaucher du personnel, que ce soit pour la sécurité ou des professeurs de talents, reconnus même à l'international. De l'autre, permettre à des jeunes y compris défavorisés, ce qui n'est pas assez le cas, d'accéder à ces écoles, qu'il s'agisse d'une université classique comme d'une grande école de type HEC.