Critiques Séries : Blackout. Mini-series. Part 3. FINAL PART.

Publié le 17 juillet 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Blackout // Mini-series. Part 3.
FINAL PART

Je pense qu'il n'est pas présomptueux de dire que Christopher Eccleston aura une récompense lors des prochains BAFTA pour son rôle dans Blackout. Il aura su être intelligent, sombre, sensible et parfait dans son rôle de père de famille désabusé au milieu d'une spirale infernale. Même si je suis déçu de l'épilogue (que j'attendais plus profond, plus recherché), finalement c'était un petit voyage sympathique. Enfin, sympathique en terme qualitatif car on ne peut pas dire que c'était une grande partie de rire. J'ai presque fait une dépression post-visionnage tellement le sujet est assez déprimant. En effet, Blackout est une mini série qui traite avant tout de la culpabilité et du poids que cela peut avoir sur un homme comme celui ci, déjà très endommagé par les années de mensonge qu'il a débité à chaque semaine. Sa confession finale fait office de profession de foi. J'aurais largement préféré qu'il ne se confesse pas finalement, et que ce soit quelqu'un d'autre le réel coupable. Cela aurait sûrement eu un impact plus thriller-esque (avec un twist tout simplement). Mais la qualité de la mini série n'est pas entravée par cette révélation finale aux yeux du monde entier.
Je voudrais dans un premier temps revenir sur le bilan que le personnage de Daniel tente de faire. L'ouverture de l'épisode se fait sur un homme qui est prêt à sauter dans la vide afin de se repentir de ses péchés et donc tout oublier une fois la mort l'ayant traversé. Mais il préfère dire la vérité, être jugé. Blackout c'est presque une série religieuse finalement, à la morale de fer. Mais ce n'est pas plus mal non plus. Globalement, je reste déçu de cet épisode car son rythme n'était pas aussi bon que dans les deux premiers épisodes (on sentait déjà quelques faiblesses durant la première partie avec une mise en place parfois flasque). Du coup, les quelques confrontations entre Daniel et sa femme dans un premier temps, puis avec sa maitresse dans un second n'ont pas l'intensité recherchée. Eccleston est parfait mais autour on sent qu'il y a un petit manque. C'est loin d'être dramatique, et je ne veux pas jeter trop de gravillons à Blackout étant donné que globalement j'ai bien aimé, mais cela aurait pu être largement mieux fini. Surtout quand on a seulement 3 épisodes d'une heure pour tout faire.
Les parties plus politiques de la mini série sont un peu plus intéressantes dans cet épisode alors que l'on avait presque laissé tomber ce côté là durant l'épisode précédent. On renoue donc avec quelque chose de plutôt qualitatif et agréable à suivre. Blackout est donc une petite série anglaise correcte, sans trop en demander aux téléspectateurs. La richesse de son récit de départ aurait pu donner quelque chose de brillant, mais n'en ressort que la prestation sans faille d'un acteur talentueux (parmi les plus talentueux du petit écran britannique). Rien que pour cela je pense qu'elle mérite un coup d'oeil. Il ne faut cependant pas la regarder si l'on est en pleine dépression, ou en pleine crise de culpabilité, cela risque de ne pas trop faire de bien à votre boite d'antidépresseurs. Je tiens aussi à faire remarquer les petites intrigues secondaires développées durant cet épisode qui permettent de donner un peu plus de gravité dans le ton et donc de faire quelque chose de moins lisse, intéressant là aussi.
Note : 5/10. En bref, une dernière partie un tantinet décevante pour ce qui restera sûrement une très belle prestation de la part d'Eccleston.