Blackout // Mini-series. Part 3.
FINAL PART
Je pense qu'il n'est pas présomptueux de dire que Christopher Eccleston aura une récompense lors des prochains BAFTA pour son rôle dans Blackout. Il aura su être intelligent, sombre, sensible et
parfait dans son rôle de père de famille désabusé au milieu d'une spirale infernale. Même si je suis déçu de l'épilogue (que j'attendais plus profond, plus recherché), finalement c'était un petit
voyage sympathique. Enfin, sympathique en terme qualitatif car on ne peut pas dire que c'était une grande partie de rire. J'ai presque fait une dépression post-visionnage tellement le sujet est
assez déprimant. En effet, Blackout est une mini série qui traite avant tout de la culpabilité et du poids que cela peut avoir sur un homme comme celui ci, déjà très endommagé par les années de
mensonge qu'il a débité à chaque semaine. Sa confession finale fait office de profession de foi. J'aurais largement préféré qu'il ne se confesse pas finalement, et que ce soit quelqu'un d'autre
le réel coupable. Cela aurait sûrement eu un impact plus thriller-esque (avec un twist tout simplement). Mais la qualité de la mini série n'est pas entravée par cette révélation finale aux yeux
du monde entier.
Je voudrais dans un premier temps revenir sur le bilan que le personnage de Daniel tente de faire. L'ouverture de l'épisode se fait sur un homme qui est prêt à sauter dans la vide afin de se
repentir de ses péchés et donc tout oublier une fois la mort l'ayant traversé. Mais il préfère dire la vérité, être jugé. Blackout c'est presque une série religieuse finalement, à la morale de
fer. Mais ce n'est pas plus mal non plus. Globalement, je reste déçu de cet épisode car son rythme n'était pas aussi bon que dans les deux premiers épisodes (on sentait déjà quelques faiblesses
durant la première partie avec une mise en place parfois flasque). Du coup, les quelques confrontations entre Daniel et sa femme dans un premier temps, puis avec sa maitresse dans un second n'ont
pas l'intensité recherchée. Eccleston est parfait mais autour on sent qu'il y a un petit manque. C'est loin d'être dramatique, et je ne veux pas jeter trop de gravillons à Blackout étant donné
que globalement j'ai bien aimé, mais cela aurait pu être largement mieux fini. Surtout quand on a seulement 3 épisodes d'une heure pour tout faire.
Note : 5/10. En bref, une dernière partie un tantinet décevante pour ce qui restera sûrement une très belle prestation de la part d'Eccleston.