La nouvelle commission du moment, c’est la Commission Jospin.
Pour rappel, la commission est une des composantes du triptyque typiquement français : « commission – loi – taxes ». Un problème ? Pas de soucis : on va créer une commission (pour placer des copains qui n’ont rien à faire pour l’instant et à qui on n'a pas donné de légion d'honneur), qui proposeront une nouvelle loi (les députés ne branlent rien ça les occupera) ou la création d’une nouvelle taxe. C’est la France, youpi.
La nouvelle commission, c’est la « Commission Jospin ». Pour la moralisation de la vie politique française. Diantre. Vaste programme, mais saine visée. La « République irréprochable » est un objectif juste. Je ne ferai pas de procès d’intention à François Hollande, j’espère qu’il y parviendra. Je n’ai pas grande confiance en les socialistes pour être « moralement irréprochable », mais on jugera sur pièce. Pas à priori.
Mais avant que la commission planche sur la moralisation, quelques remarques…
- Hashtable fait remarquer que si l’assemblée nationale vote pour la défiscalisation des heures supplémentaires pour le salarié, elle refuse qu’une part de l’indemnité (l’IRFM, 6 412 euros brut) des députés soit fiscalisée. Est-ce bien moral ?
- Cette indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) est « destinée à couvrir l’ensemble des frais afférents à l’exercice du mandat parlementaire qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés par l’Assemblée nationale ainsi que la partie de la rémunération des collaborateurs qui excède le crédit alloué spécifiquement à cet effet» (Charles de Courson, UMP). Il paraitrait normal et moral que les dépenses soient justifiées. Pareillement à tout chef d’entreprise qui doit justifier, à l’euro prêt, chacune de ses dépenses. L’argent de l’Etat méritant cette considération. Les députés l’ont refusé. Est-ce moral ?
Et peut être, en cerise sur le gateau, cette commission sur la moralisation de la vie politique pourrait mettre en avant que l'abus de commission n'est pas forcément obligatoire...