Passer par Bali

Par Laboiteavoyage @laboiteavoyage

Récit

Cinq ans qu’on n’était pas venus à Bali. D’abord parce qu’on avait envie d’explorer d’autres îles de l’archipel indonésien, et surtout parce que tous nos débuts de voyage se font généralement à Bangkok, où quelques-uns de nos amis sont installés.

Mais cette année, comme on ne devait partir que deux semaines, on a décidé de zapper l’escale thaïlandaise, pour gagner du temps. Finalement nous sommes partis un peu plus de trois semaines, mais on s’est quand même tenus à notre plan initial. Avec Malaysia Airlines, facile d’atteindre Kuala Lumpur et de faire un petit saut de puce vers Bali ensuite.

Je dois dire que j’ai été agréablement surprise en arrivant. Non que je n’aie pas aimé Bali en 2007, bien au contraire, mais disons que j’en avais gardé le souvenir d’un endroit très touristique. Après deux voyages à Kalimantan et deux voyages à Sulawesi, Bali restait dans ma tête une destination facile, plus courue, et moins authentique.

Moins authentique ? Pas du tout. C’est à Ubud qu’on a décidé de poser nos sacs pour deux jours, histoire de couper le long trajet Paris – Iles Togian. J’avais bien accroché avec la ville en 2007, et je l’ai redécouverte avec plaisir. Cette fois-ci, on s’est arrangés pour prendre un losmenEn Indonésie, auberge ou petit hôtel, souvent tenu par une famille proche du centre, mais dans une petite ruelle à l’écart de la fameuse Jalan Monkey Forest.

Le Darta Homestay nous a accueillis, dans l’un de ses grands bungalows posés au milieu d’un joli jardin, et jouxtant le temple familial. C’est marrant dans cette petite rue, tous les losmenEn Indonésie, auberge ou petit hôtel, souvent tenu par une famille semblent avoir un temple en leur sein ; apparemment ils appartiennent aux familles propriétaires.

J’aime la sérénité de certains coins d’Ubud. Le calme. Et ce petit brin de sacré qui flotte dans l’air (et sur les trottoirs) un peu partout. C’est vrai, pour ça Bali est extraordinaire. L’hindouisme est plus qu’une religion, c’est une culture, un art de vivre au quotidien. Il y a des temples partout, les offrandes jalonnent les trottoirs, les statues portent des sarongs.

On n’a pas fait grand-chose à Ubud. Deux nuits et deux jours pour se remettre du voyage, faire quelques achats (sarong, carte SIM locale, petits cadeaux pour nos hôtes aux îles Togian), se délasser avec un massage balinais, passer une soirée avec Patrice, un ami français installé pour six mois là-bas. Et bien sûr, revoir notre ami Adchuk.

Nous l’avions rencontré en 2008, lors de notre premier voyage à Sulawesi. C’est de là qu’il est originaire, du pays Toraja exactement, cette région vallonnée de culture animiste, et dont les rites funéraires sont plus que surprenants.

A l’époque, Adchuk était guide dans la région, mais il passait aussi la plupart de ses soirées à jouer de la guitare dans un bar-restaurant du nom de Mart’s Café. On y a passé des soirées mémorables, à pousser la chansonnette chaque soir au son de ses accords. Depuis, grâce à Facebook, on était restés en contact.

Adchuk a émigré à Bali il y a quelques mois à peine, avec sa compagne espagnole, pour monter une agence de voyage. Il n’avait malheureusement pas beaucoup de temps à nous consacrer, le lancement de leur site web étant imminent. Mais c’était quand même très chouette de le revoir, sachant à quel point les « re-rencontres » sont improbables quand on voyage.

Passer par Bali m’a résolument emballée. Il faut bien l’admettre, c’est quand même plus relaxant de débarquer dans la bourgade d’Ubud que dans la grouillante Bangkok (même si j’ai une affection toute particulière pour cette ville). A Ubud, on se sent presque à la campagne, et l’esprit qui y règne provoque un dépaysement quasi-immédiat.

Et puis ça m’a donné envie de revenir, pour explorer l’île de façon plus poussée qu’en 2007. On me demande souvent des conseils voyage à Bali, mais en fait, je n’en connais qu’une infime partie. Ça fait un petit moment qu’on parle de se faire un trip spécial Bali, et je crois que cette petite escale m’a définitivement convaincue !

⊕ Infos pratiques


Vol Malaysia Airlines
Paris – Kuala Lumpur : 12 heures
Escale : 2h15
Kula Lumpur – Denpasar : 3 heures

» Taxi Denpasar – Ubud
Trajet : 1h15 – 1h30
Prix : 190 000 Rp (≈ 16€)

» Darta Homestay (Ubud)
Chambre double (salle de douche, ventilateur, terrasse) : 200 000 Rp la nuit (≈ 17€), petit déjeuner inclus
Wifi gratuit
Accueil charmant, rue très calme.

Carte