Ma réaction aux propos de Jean-Paul Fournier, l’actuel sénateur et maire UMP de Nîmes, dont un extrait est publié dans Midi Libre :
Réaction complète :
L’actuel sénateur et maire de Nîmes se scandalise de la suppression de la franchise de 30 euros pour bénéficier de l’aide médicale d’État (AME), créée en 1893. Jean-Paul Fournier ne craint pas d’utiliser des arguments électoralistes ni de déformer la réalité. En plus de renier tout esprit d’humanité envers les plus necessiteux, il oublie de préciser que la franchise qu’il défend coûtait bien plus à l’État qu’elle ne rapportait, et ce, tant sur le plan humain que sur le plan purement financier. De nombreux professionnels de santé s’opposaient à cette franchise qui constituait une vraie catastrophe en terme de santé publique. Les bénéficiaires de l’AME, sans aucune ressource, attendaient le dernier moment pour se faire soigner et aggravaient ainsi leur état de santé. Cela entraînait des drames humains et des traitements ou prises en charge hospitalières plus lourds, bien plus coûteuses pour la Sécurité sociale qu’une simple visite en cabinet. Retarder l’accès aux soins, c’était aussi mettre un frein à la prévention et ainsi à la vaccination et au dépistage de maladies contagieuses.